Le Sénégal et la Mauritanie avancent dans leur coopération avec la construction du “Pont de Rosso”. Situé à la frontière entre les deux pays, cet ouvrage d’infrastructure, dont les travaux ont débuté il y a trois ans, devrait être achevé à mi-2026.
Une délégation ministérielle composée du ministre mauritanien de l’Équipement et des Transports, Ely Ould Veirik, et de son homologue sénégalais en charge des Infrastructures, Yankhoba Dième, s’est rendue le dimanche 2 février 2025 sur le site du “Pont de Rosso”. Lors de cette visite, ils ont confirmé que les travaux avancent selon le calendrier prévu, grâce à la résolution des problèmes techniques importants.
Ils ont toutefois insisté sur l’importance de la disponibilité du matériel nécessaire afin de respecter les délais de livraison. L’objectif est d’assurer une mise en service du Pont de Rosso sans retard, dans le but de permettre une ouverture rapide à la circulation.
Le Pont de Rosso vise à améliorer la libre circulation des personnes et des biens entre les deux pays, et favoriser les échanges commerciaux et l’intégration économique sous-régionale. En plus de faciliter les déplacements, cette infrastructure contribuera à l’optimisation de la gestion des marchandises et au renforcement de la sécurité transfrontalière avec la mise en place de postes de contrôle modernes.
Le projet prévoit également des actions pour l’autonomisation économique des femmes, l’amélioration du cadre de vie avec l’aménagement de voiries urbaines et de pistes rurales connexes. Le coût total du projet est estimé à 87,62 millions d’euros (environ 57,5 milliards FCFA).
Le financement du Pont de Rosso est assuré par plusieurs partenaires, dont le Groupe de la Banque africaine de développement (BAD), qui apporte une contribution de 26,7 milliards FCFA, sous forme de prêts destinés à la Mauritanie (20,6 milliards FCFA) et au Sénégal (6,1 milliards FCFA). La Banque européenne d’investissement (BEI) et l’Union européenne (UE) figurent également parmi les bailleurs de fonds.