Chaque année, la Banque mondiale publie un classement des pays basé sur le revenu par habitant, en utilisant la méthode dite Atlas, qui permet d’ajuster les variations monétaires et les fluctuations de taux de change. Ce classement offre un aperçu des dynamiques économiques mondiales et met en lumière les profondes inégalités de richesse entre les régions, notamment en Afrique subsaharienne.
Le classement 2025 des pays par revenu par habitant, établi par la Banque mondiale, est connu. Dans ce nouveau classement, une majorité de pays africains figure toujours dans les catégories de revenu faible ou intermédiaire.
Le Niger, le Burundi, la République centrafricaine ou encore le Mali font partie des nations les plus fragiles économiquement, avec un revenu par habitant inférieur à 1 135 dollars. À l’opposé, des pays comme le Botswana ou l’île Maurice franchissent le seuil de l’intermédiaire supérieur, dépassant les 4 495 dollars par habitant.
Entre ces extrêmes, des économies comme la Côte d’Ivoire, le Ghana ou le Kenya se positionnent dans la catégorie des pays à revenu intermédiaire inférieur, avec des niveaux variant entre 1 136 et 4 495 dollars. Ces États, bien que confrontés à des défis structurels, affichent pour certains une dynamique de croissance encourageante.
La classification des revenus évolue d’une année sur l’autre, reflétant les transformations économiques et les aléas statistiques. En 2024, certains pays africains ont connu des améliorations notables. Le Rwanda, par exemple, a vu son classement progresser grâce à une croissance soutenue, tout comme le Ghana. À l’inverse, des pays comme la Namibie ont été rétrogradés, conséquence d’un ralentissement économique ou de révisions méthodologiques.
Ces changements illustrent la fragilité de certaines économies du continent, mais aussi leur potentiel d’adaptation et de transformation lorsqu’elles parviennent à maintenir des politiques de développement cohérentes.
Au-delà des chiffres, le classement de la Banque mondiale constitue un outil précieux pour les bailleurs de fonds, les gouvernements et les investisseurs. Il sert de référence pour définir les priorités en matière d’aide au développement, ajuster les financements et élaborer des politiques économiques ciblées.
Pour accompagner ces données, la Banque mondiale propose des cartes interactives et des dossiers téléchargeables en formats accessibles (XLSX), permettant aux analystes et décideurs de mieux cerner les écarts de richesse, région par région.
