Le marché des services mobile money est constamment en croissance en Afrique où il offre une alternative plus accessible que la bancarisation. Le secteur est géré en majeure partie par les opérateurs de télécommunications et à travers des plateformes ayant pour interface, des applications mobiles et/ou de simples syntaxes USSD.
Au Burundi, le nombre d’abonnements actifs pour les services mobile money est de 2,3 millions en 2023, selon l’Agence de régulation et de contrôle des télécommunications (ARCT). Le marché enregistre ainsi une croissance de 140 % par rapport à 2019.
Le nombre total d’abonnements aux services mobile money au Burundi connaît également une nette progression sur la même période avec un chiffre qui passe de 4,1 millions à 6,9 millions.
« La capacité des technologies mobiles a amélioré la vie des gens et augmenté de façon exponentielle, grâce au développement de la connectivité numérique, le nombre d’utilisateurs des services financiers mobiles. Actuellement, les personnes dépourvues des comptes bancaires ont des facilités de transactions monétaires grâce à leurs téléphones portables », indiquait notamment le rapport de l’ARCT sur les indicateurs TIC pour l’année 2022.
En général, l’utilisation de ces services reste liée à la possession de la carte SIM d’un opérateur télécom et dans ce contexte, le Burundi comptait 8,6 millions d’abonnements à la téléphonie mobile au 31 décembre 2023, selon l’ARCT.
Le taux de pénétration était alors de 66 %, mais la tendance semble plus faible au niveau des services mobile money qui n’ont connu qu’un taux de pénétration de 53 % en 2023. Pour les abonnements actifs exclusivement, le pays enregistrait un taux de pénétration de seulement 17,3 %.