Sexualité et l’adolescence – La sexualité transcende les différences raciales, culturelles et religieuses. Quelle que soit la couleur de la peau, le sexe, la manière dont les différentes cultures la représente, la sexualité est un sujet qui suscite des questionnements. En particulier pendant la période de l’adolescence où les jeunes sont en quête de leur identité sexuelle.
L’adolescence est une période de transition entre l’enfance et l’âge adulte. Au cours de cette période, les jeunes filles et garçons subissent une transformation physique, mentale, poussant à la quête des réponses sur leur personne. En ce qui concerne la question de la sexualité, il est souvent question des désirs sexuels qui apparaissent si soudainement, des envies de se faire remarquer par le sexe opposé.
Pour avoir réponse à ces questions, la plupart font référence aux réseaux sociaux, à leur entourage, et à leur propre pulsion. Entre les lignes de ces écrits, nous essayerons de relater les défis de la vie sexuelle pendant l’adolescence et mettre en exergue l’importance pour les jeunes d’avoir accès à une éducation sexuelle complète.
Sexualité et l’adolescence
Un préservatif trouvé dans la poche de Jean, une ordonnance pour la pilule oubliée entre les livres de Jeannette, un message ambigu entraperçu sur WhatsApp, sur Facebook, etc. C’est la plupart du temps de cette manière détournée que les parents découvrent que leurs enfants devenus adolescents ont une vie sexuelle. Et souvent, plutôt qu’ils ne l’avaient imaginé.
Les jeunes s’intéressent au sexe pour une raison biologique : c’est une question d’hormones. Mais il est important de les recadrer pour qu’ils optent pour une sexualité responsable qui n’entraverait pas leur épanouissement. Malheureusement, ce sujet est conçu comme tabou dans bon nombre de cultures africaines. De nos jours, avec l’accès à internet où toutes les informations bonnes ou mauvaises sont disponibles, la vie sexuelle des adolescents reste un sujet délicat auquel il faut prêter attention. Ceci dans le dessein de fournir aux jeunes adolescents toutes les armes nécessaires à braver les défis de la sexualité.
Selon les statistiques, l’Afrique est le continent le plus jeune au monde avec plus de 60% de la population de moins de 24 ans. Cette large cohorte de jeunes représente une ressource incommensurable pour le développement du continent. Mais force est de constater cette jeunesse livrée à une dépravation sexuelle de par les informations sur les réseaux sociaux, les fréquentations, etc.
Grossesse non désirée
La notion de « grossesse non désirée » chez les adolescents a toujours existé. Selon un rapport de l’OMS, environ 7 millions de jeunes filles deviennent mères chaque année. Soit 19% qui donne naissance à un enfant avant l’âge de 18 ans. Une étude fait en Afrique Occidentale et Centrale en 2018 par l’UNFPA relevait le taux de fécondité des adolescents à 121 pour 1000 femmes ; 16% des jeunes femmes et 12% des jeunes hommes âgés de 15-24 ans étaient devenus sexuellement actifs avant l’âge de 15 ans. Aussi, 70% des nouvelles infections par le VIH se sont déclarées chez les jeunes filles de 15-19 ans et 30% chez les jeunes hommes de 15-19 ans (ONUSIDA 2013).
La plupart de ces grossesses chez les adolescents se soldent par : une interruption volontaire de grossesse (IVG) qui est une négation de la « valeur vie », les Infections Sexuellement Transmissibles (IST), l’abandon scolaire ou de la formation, une mauvaise estime de soi, et même une mortalité maternelle et ou du nouveau-né. Ces conséquences limitent ainsi les possibilités pour les adolescents de s’épanouir et agissent sur leur santé psychique.
L’ampleur du problème ne semble pas laisser indifférent les autorités et les grandes institutions de par le monde. Malgré tant de programmes mis en place pour améliorer le cadre légal, juridique, réglementaire et institutionnel en ce qui concerne les droits humains des adolescents, la scolarisation des filles et leur pérennisation, l’interdiction au mariage d’enfants, l’accès des adolescents aux services de santé sexuelle et reproductive de par le monde ; beaucoup reste à faire. Le combat se situe au niveau individuel, où chaque adolescent doit connaitre ses droits, ses devoirs et ses responsabilités, envers les générations futures.
Parce que la jeunesse est la relève de demain – parce qu’elle a des droits relatifs aux informations complètes liées à la sexualité – parce qu’elle est appelée à déployer son plein potentiel, il faut lui donner toute l’attention, l’information et les formations qu’elle mérite.