Au Togo, en raison de la particularité de l’année scolaire 2020-2021 débutée le lundi 2 novembre 2020, le magazine Ocean’s News a effectué une petite visite à la direction de l’École Internationale La Gloire, à Lomé. Objectif, comprendre et constater les nouveaux challenges auxquels les écoles doivent faire face. Comment s’en sortent-elles face à la panoplie de mesures mises sur pied par le gouvernement togolais ?
Une rentrée pas comme les autres
Une nouvelle page de l’histoire du monde s’écrit jour après jour avec l’arrivée du nouveau coronavirus et la crise sanitaire qui s’en est suivie. Des mesures particulières sont prises pour freiner, voire stopper la progression du virus sur le sol togolais. Ces nouvelles mesures touchent à tous les domaines et plus particulièrement au domaine de l’éducation, cas de l’École Internationale La Gloire.
Située derrière la pharmacie Bethel, en face du mini Resto OMAHA Cty, à Adidogomé, Avé Maria, l’École Internationale La Gloire est une école mixte qui utilise une pédagogie moderne avec des enseignants dynamiques et de qualité. Elle dispose de toutes les classes du préscolaire, du primaire et du secondaire (De la classe de 6e en 3e). Bus à disposition des élèves, crèche et de la formation.
Dans le cadre de cette nouvelle rentrée scolaire, dès l’entrée de l’École Internationale La Gloire, les mesures barrières sont mises en avant. Sur un panneau affiché on peut déjà lire : “Port du masque obligatoire”. Un surveillant engagé spécialement à cet effet redirige tout visiteur vers le dispositif de lavage de mains, installé à l’entrée de l’école.
Des mesures particulières pour une période particulière
Disposés en lignes rigoureusement droites, les élèves, masque de protection au visage suivent attentivement leurs enseignants. Malgré la chaleur étouffante qui pèse sur la ville de Lomé en ce mois de novembre, les élèves et le corps enseignant ayant compris l’enjeu de ces moments particuliers respectent les gestes barrières promulgués par l’Organisation Mondiale de la Santé.
Pour éviter tout agglutinement dans la cour de l’École, les responsables ont choisi de décaler les récréations classe par classe. Les élèves sortent en ordre et bien espacés pour se laver les mains dans un premier temps. Ensuite, pour acheter de la nourriture, ils doivent se mettre dans des cases dessinées à même le sol pour respecter les distanciations sociales. Tout cela se déroule sous les regards avisés des deux surveillants et des enseignants qui sont obligés de suivre leurs élèves en récréation.
De nouvelles habitudes à prendre avec le temps
Toutefois, le respect de ces mesures barrières reste un challenge individuel propre à chaque élève. Pour Muriel, élève de CM2, il est compliqué de garder son masque de protection à longueur de journée. « On a souvent du mal à bien respirer sous le cache-nez », explique-t-elle. « Par moment, on le descend un tout petit peu pour pouvoir respirer », renchérit Gériel, son camarade de classe.
Jonathan, élève au CM1, est plutôt stricte dans le respect de la distanciation sociale. « Je fais l’effort de me tenir à l’écart de mes camarades même si ce n’est pas facile », explique-t-il sous son masque. Emmanuella explique qu’en raison de la crise sanitaire, certaines disciplines sportives n’auront plus lieu. « Certaines disciplines comme le lancé de poids ont été annulées parce que chaque élève doit toucher ce poids », confie l’élève de 3e à la rédaction du magazine Ocean’s News.
Une rentrée bien préparée par l’administration
Pendant que les élèves profitaient encore des vacances forcées auxquels ils étaient sujet, la direction et le corps enseignant de l’École Internationale La Gloire se sont rassemblés pour préparer la rentrée. Ils ont notamment pris des mesures pouvant faciliter la gestion des élèves tels qu’engager un agent de sécurité qui recevra visiteurs et parents. L’administration a également été à la rencontre des parents en ligne. L’objectif poursuivi était de prendre ensemble les mesures idoines à la reprise des cours.
Toutefois, les mesures prises ne sont pas pleinement respectées déplore Yao Mawukoenya ADJEYI, directeur pédagogique du Préscolaire et Primaire. « Certains enfants ont leur cache-nez mais ne les mettent pas ou les perdent en chemin. Nous avons donc acheter les cache-nez subventionnés par l’État et nous le distribuons gratuitement aux enfants qui n’en ont pas », explique-t-il.
En raison des nouvelles dispositions prises contre la propagation du coronavirus, l’École Internationale La Gloire a dû revoir les effectifs pour pouvoir gérer les enfants. « Certaines classes ont deux enseignants, juste pour pouvoir contenir les enfants », explique M. ADJEYI. « Au niveau de la sécurité, on a engagé deux nouveaux agents et du côté des ménagères, on a engagé une dame juste pour pouvoir encadrer correctement les enfants », poursuit-il.
Cependant, certains parents restent réticents à envoyer leurs enfants à l’école. Si certaines classes comme le CE2 a connu un nombre conséquent d’inscrits, ce n’est pas le cas de la maternelle. « Il y a des parents qui ont peur d’envoyer leurs enfants, surtout au niveau de la petite session de la maternelle. Des parents ont inscrit leurs enfants, mais jusque-là, les enfants ne sont pas venus à l’école », raconte le directeur.
École Internationale La Gloire, 16 ans d’expérience
L’École Internationale La Gloire a été créé en septembre 2004 par Mme Seli Efua AGBENYEGA épouse AZIADEKEY. À vocation chrétienne, la vision de l’école est de faire de ses élèves des disciples et plus tard des modèles de leadership dans leur génération.
« Notre école aspire à plus qu’un simple cadre de transmission de connaissances. Pour nous, cela est une mission de Dieu et nous le faisons avec amour et passion. Nous voulons donner aux enfants qui passent par nos écoles une éducation holistique, en leur faisant prendre conscience qu’ils sont uniques et spéciaux et ont des tâches spécifiques à accomplir dans une période déterminée par Dieu pour eux », explique la fondatrice de l’école, Seli Efua AGBENYEGA.
L’École Internationale La Gloire est divisée en deux groupes scolaires qui se trouvent sur deux sites séparés. Un premier groupe avec un enseignement en français et le second avec un enseignement anglophone. Dans les murs de l’établissement peint en jaune, c’est la relève de demain qui se prépare avec rigueur et abnégation. « Nous voulons élever une génération qui sera sel et lumière du monde et dont l’impact rayonnera et fera une différence dans notre pays, en Afrique et dans le monde entier », conclu Mme AGBENYEGA.