Le Togo prend des mesures proactives pour se protéger contre la Variole du singe, également connue sous le nom de Mpox, une maladie virale en pleine propagation dans plusieurs pays du monde.
Le ministère togolais de la Santé a annoncé, jeudi 15 août 2024, un renforcement important de la surveillance épidémiologique sur l’ensemble du territoire, avec une attention particulière aux points d’entrée du pays. Cette stratégie consiste à détecter précocement tout cas potentiel et à prévenir la propagation de la Variole du singe au Togo.
Face à l’augmentation des cas de Variole du singe dans le monde, et notamment en Afrique, le Togo n’a enregistré, à ce jour, aucun cas de cette maladie. Néanmoins, les autorités sanitaires sont en alerte maximale. Pour répondre à la déclaration de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a classé l’épidémie comme une urgence de santé publique de portée mondiale, le pays a pris des mesures pour protéger ses citoyens.
Le ministère de la Santé du Togo exhorte la population à maintenir une hygiène rigoureuse, notamment en se lavant régulièrement les mains avec de l’eau propre et du savon. Il est également conseillé de couvrir le nez et la bouche en cas de toux ou d’éternuement et d’éviter tout contact avec les fluides corporels de personnes suspectes d’infection.
En cas de suspicion de Variole du singe, il est important de contacter immédiatement un centre de santé pour une prise en charge rapide et adéquate. Selon les autorités, la détection précoce et le traitement dans un centre de santé peuvent grandement améliorer les chances de guérison. « La Variole du singe peut être guérie si elle est détectée et prise en charge précocement dans un centre de santé », a déclaré le ministère dans son communiqué.
Comment se transmet la Variole du singe ?
L’OMS a annoncé, mercredi 14 août 2024, que l’épidémie de Variole du singe constitue une urgence de santé publique mondiale, avec plus de 15 000 cas recensés et 461 décès à travers différents pays africains, dont la Côte d’Ivoire.
Les experts en santé publique insistent sur la nécessité de comprendre les dynamiques de transmission pour une gestion plus efficace de la crise, en particulier dans les pays à faible accès aux vaccins. « Nous devons comprendre les schémas de transmission, les populations à risque et leur dynamique », a déclaré Maria Van Kerkhove, Directrice de la prévention des épidémies et des pandémies à l’OMS.
« Nous assistons à de multiples vagues d’épidémies, avec des variations dans l’épidémiologie elle-même. Mieux comprendre ces éléments permettra une utilisation plus ciblée et appropriée des vaccins limités », a précisé Maria Van Kerkhove. Elle a également lancé un appel aux pays qui disposent de vaccins, pour leur demander de faire des dons et de collaborer avec l’OMS.
La Variole du singe est une maladie hautement contagieuse qui se transmet principalement par contact direct ou indirect avec des liquides biologiques, des lésions cutanées, ou encore des sécrétions respiratoires d’une personne infectée. Les premiers symptômes comprennent une éruption cutanée accompagnée de fièvre, de maux de tête, de douleurs musculaires et de ganglions enflés.
Le Togo, non touché pour l’instant, se prépare tout de même à affronter cette menace en renforçant ses dispositifs de surveillance et la sensibilisation de la population sur l’importance des mesures préventives.