Au départ, c’était juste une idée griffonnée sur un carnet, entre deux cours d’université. Une intuition simple, presque naïve : et si on facilitait la recherche d’emploi en Afrique ? Huit ans plus tard, cette idée est devenue une entreprise qui fait bouger les lignes, une entreprise qui recrute, forme, conseille, connecte. Portrait de l’entrepreneur gabonais Alexandre Alawoe, patron du Groupe AltEmploi.
C’est l’histoire d’un entrepreneur et homme d’affaires gabonais qui a refusé de se résigner face au chômage des jeunes, et qui, en moins de dix ans, a érigé un pont entre les talents africains et les opportunités professionnelles. Alexandre Alawoe n’avait que son ambition, une intuition forgée sur les bancs de l’université et une foi dans le potentiel de son continent. Aujourd’hui, il dirige AltEmploi Groupe, un cabinet de référence du recrutement en Afrique, présent au Gabon, en Côte d’Ivoire, et bientôt au Bénin et au Sénégal.
À Libreville, peu de gens connaissent ses débuts. Ceux où il courait les rendez-vous, seul, pour convaincre les premières entreprises de lui faire confiance. Ceux où il rêvait d’une plateforme en ligne, dans un environnement où le bouche-à-oreille et les candidatures papier dominaient encore. Mais Alexandre Alawoe ne voulait pas faire comme les autres. Il voulait créer un pont solide, durable entre les talents africains et les opportunités professionnelles, qu’importe l’origine ou le réseau.
En 2016, il lance donc AltEmploi, avec une ambition déjà régionale. Le Gabon bien sûr, mais aussi, la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Sénégal, le Cameroun. Il crée une plateforme accessible, fluide, pensée pour les jeunes diplômés, les cadres expérimentés, les recruteurs exigeants. Et rapidement, ça prend. Très vite, AltEmploi dépasse le cadre du jobboard. La plateforme devient un cabinet RH à part entière, structuré, agile et enraciné dans le marché du travail gabonais.
Alexandre Alawoe ouvrent les premiers bureaux du cabinet à Libreville et Port-Gentil. L’entreprise propose des services complets de recrutement, de conseil RH, d’intérim, de reclassement et de formation. Aujourd’hui, AltEmploi, ce sont plus de 3 200 recrutements réussis, 311 entreprises clientes, et près de 300 missions menées chaque année.
Ce sont aussi 14 collaborateurs basés à Libreville et Port-Gentil, au plus près des besoins du terrain, notamment dans des secteurs stratégiques comme le pétrole, le bois ou le BTP. Mais au fond, ce sont surtout des histoires humaines. Celles de jeunes diplômés orientés, formés, préparés pour leurs premiers entretiens. Celles de talents de la diaspora revenus pour travailler sur le continent, grâce à un accompagnement ciblé. Celles d’employeurs qui trouvent enfin le bon profil, au bon moment.
AltEmploi Groupe : la naissance d’une vision panafricaine
En mars 2023, le cabinet change de dimension. AltEmploi devient AltEmploi Groupe, avec l’ouverture d’un premier bureau à Abidjan. Là encore, la recette fonctionne. En six mois, 93 recrutements sont réalisés en Côte d’Ivoire, avec une demande forte dans le BTP. L’expansion continue avec bientôt, le Bénin, puis le Sénégal. Partout, le même principe, une entité locale, des équipes et une vision panafricaine.
Avec l’avènement de l’intelligence artificielle, Alexandre Alawoe sait que pour réinventer le recrutement en Afrique, il faut aussi s’approprier les outils du futur. Il investit près de 75 millions de francs CFA dans des outils numériques avancés, avec une plateforme capable d’identifier et de classer automatiquement les meilleurs profils selon les besoins des recruteurs.
L’entrepreneur gabonais mise sur l’intelligence artificielle pour optimiser le tri des candidatures, améliorer l’expérience utilisateur et accélérer les délais de placement. Sur AltEmploi, postuler ne prend que quelques clics, sans nécessité de créer un compte. Côté entreprises, les algorithmes font remonter les meilleurs profils avec une efficacité redoutable.
À l’horizon 2025, avec l’ouverture du bureau béninois et d’autres à venir, Alexandre Alawoe entend renforcer son impact sur l’écosystème et offrir aux entreprises africaines des stratégies RH sur mesure pour attirer les meilleurs talents. Mais surtout, il souhaite ouvrir aux jeunes Africains les portes d’un avenir professionnel à la hauteur de leur potentiel.
