Le groupe ArcelorMittal South Africa (AMSA) a confirmé, mardi 02 septembre 2025, la fermeture de ses activités liées à la production d’acier long, un segment essentiel de l’industrie sidérurgique du pays. Cette décision, fruit de plusieurs années de difficultés opérationnelles, pourrait entraîner la suppression de près de 4.000 emplois, selon les estimations du syndicat Solidarity.
ArcelorMittal South Africa annonce la suppression de près de 4.000 emplois. L’entreprise justifie cette décision par une combinaison de facteurs ayant lourdement affecté sa compétitivité : un marché local en perte de vitesse, un réseau ferroviaire défaillant, ainsi que les coupures d’électricité à répétition qui paralysent depuis longtemps l’économie sud-africaine.
Si l’activité d’acier plat, utilisée notamment dans l’automobile, l’aéronautique et l’électroménager sera maintenue, la production de fils, poutrelles, fers à béton et rails, destinés au secteur du bâtiment et des travaux publics, s’arrête progressivement.
Le site de Newcastle, situé à plus de 300 km au nord de Durban, a d’ores et déjà placé l’un de ses hauts fourneaux en « maintenance temporaire », signe de la réduction imminente des capacités de production. Les négociations menées avec le gouvernement et d’autres parties prenantes avant la date butoir du 30 septembre n’ont pas abouti à une issue favorable.
Pour le syndicat Solidarity, cette fermeture constitue un signal alarmant. « Si même des entreprises de la taille d’AMSA n’arrivent plus à survivre, cela prouve que le pays s’approche d’une catastrophe industrielle », a averti Willie Venter, secrétaire général adjoint. Le syndicat craint un « bain de sang » social, d’autant plus que les produits sidérurgiques sud-africains sont désormais soumis à une surtaxe américaine de 30% à l’export.
Avec un taux de chômage supérieur à 30%, l’Afrique du Sud figure déjà parmi les pays les plus touchés au monde. La fermeture d’un acteur clé comme ArcelorMittal ne fait qu’aggraver la situation, alors que la demande locale demeure faible et que les importations continuent de concurrencer les producteurs nationaux.
