La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC), a ouvert, jeudi 4 avril 2024 à Lomé au Togo, la première édition du Forum d’investissement de la CEDEAO (EIF 2024). Cette rencontre, dont le thème général est « Transformer les communautés de la CEDEAO dans un environnement difficile », aborde plusieurs thématiques.
À Lomé, le Premier ministre togolais, Victoire Tomégah-Dogbé et le Président de la BIDC, Dr. George Agyekum Donkor ont donné le ton du Forum d’investissement de la CEDEAO 2024, jeudi 4 avril 2024. L’évènement qui se tient du 4 au 5 avril dans la capitale togolaise a connu une première journée riche en communication avec plusieurs panels.
‘’Assurer la sécurité alimentaire en Afrique de l’Ouest : Construire des chaînes d’approvisionnement agricoles viables et la sécurité alimentaire’’, c’est le thème du premier panel abordé au Forum d’investissement de la CEDEAO 2024.
En Afrique de l’Ouest, près de 38 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire et nutritionnelle. Selon les experts, si des mesures adéquates ne sont pas prises, les chiffres pourraient s’accroître à 52 millions de personnes. Cette situation s’explique par la faible exploitation des terres cultivables et le changement climatique qui a un impact négatif sur la sécurité alimentaire.
En effet, sur 236 millions d’hectares de terre cultivable, seulement 10% sont irriguées. Selon les speakers de ce premier panel du Forum d’investissement de la CEDEAO 2024, les changements climatiques menacent sérieusement l’agriculture en Afrique de l’Ouest. Les statistiques démontrent que près de 113 millions de personnes sur le continent souffrent sévèrement des effets néfastes du changement climatique.
Au Niger, les pluies diluviennes de 2020 ont entraîné l’inondation de près de 10.000 hectares de terre. Ce qui constitue un manque à gagner pour la sous-région. L’agriculture en Afrique de l’Ouest n’exploite que 27% de son potentiel.
Pour y remédier, les speakers de ce premier panel soutiennent que la CEDEAO doit travailler sur la technologie, l’innovation et surtout le financement. « Si la jeunesse doit aller vers l’agriculture, il faut qu’elle soit attractive. Et il y a des moyens pour y arriver », ont-ils exhorté.
Il sied de souligner que l’agriculture dans la région ouest-africaine repose principalement sur les précipitations et est caractérisée par un faible niveau de mécanisation, ainsi qu’une utilisation limitée d’engrais et de produits chimiques.