Le 20 janvier 2014, Catherine Samba-Panza fut élue présidente de la transition de la Centrafrique, la première femme à accéder à ce poste dans l’histoire du pays. Elle prend la tête d’une nation déchirée par les conflits avec pour mission d’instaurer la paix et de permettre un retour à l’ordre constitutionnel.
Dès son élection, lors de sa prise de parole devant les parlementaires, Catherine Samba-Panza lance un appel vibrant à renoncer aux armes. « Je lance un appel vibrant à mes enfants anti-balaka (miliciens chrétiens) qui m’écoutent. Manifestez votre adhésion à ma nomination en donnant un signal fort de dépôt des armes. À mes enfants ex-Séléka qui m’écoutent aussi, déposez vos armes. »
Un message qui change tout et amorce une mission qui était loin d’être gagnée. En mars 2016, deux (02) ans plus tard, c’est avec une ‘’main de maître’’ qu’elle vient à bout de cette lourde tâche qui lui a été confiée, avec la satisfaction aux bouts des lèvres de tous les Centrafricains, sinon presque…
Aujourd’hui, plus ou moins éloignée de la scène politique, l’ex-Chef d’État de la Centrafrique s’est donné une autre mission : ‘’celle de lutter pour la cause des femmes’’ à travers l’Observatoire Panafricain du Leadership Féminin (OPALEF) dont elle est la présidente. Elle saisit chaque occasion pour sensibiliser sur l’importance d’inclure la femme au sein des instances de prise de décision.
Depuis le début de la pandémie du nouveau coronavirus, Catherine Samba-Panza n’hésite pas à apporter soutien et réconfort aux familles les plus vulnérables à travers des dons, mais aussi des campagnes de sensibilisations sur la menace que représente ce virus.
Dans cette interview accordée à la rédaction du magazine Ocean’s News, elle revient, avec modestie, sur son temps passé à la tête de la Centrafrique et nous parle de son engagement pour la promotion du leadership féminin. Pour la Présidente de l’OPALEF, « il est temps que les femmes prennent la conduite des affaires du monde pour Gouverner Autrement ! » Interview…
Madame la Présidente, bonjour. Vous inspirez tellement de questions que nous allons commencer par une basique : comment se sent-on dans la peau d’une ancienne cheffe d’État ?
Catherine Samba-Panza : Tout d’abord, on a les épaules plus légères, moins chargées. Vous savez, assumer la responsabilité de gérer une Nation est une tâche lourde, exigeante, mais exaltante. En ce qui me concerne, j’ai le sentiment, d’ailleurs partagé avec beaucoup d’autres dont vous les médias, d’avoir accompli les missions qui m’étaient confiées et surtout, de l’avoir fait dans le strict respect de la Loi Fondamentale. Donc, je dirais que je me sens bien dans ma peau, car j’ai la satisfaction du Devoir accompli.
S’il y a une chose dont nous sommes sûrs, c’est que vous n’êtes plus à présenter. Mais dites-nous, loin des tapis rouges, des protocoles et des projecteurs, qui est Catherine Samba-Panza ? Quel est le parcours d’une personnalité appelée à devenir chef d’Etat comme vous ?
Catherine Samba-Panza : En ce qui concerne mon parcours, pour ceux qui l’ignorent, je viens du secteur privé et de la société civile et par la suite la politique a croisé mon chemin. J’ai une formation de journaliste et de juriste, la dernière citée m’ayant conduit à être choisie comme la Modératrice du Dialogue National de 2004.
J’ai surtout travaillé dans le secteur des Assurances en France puis en République Centrafricaine où j’avais fini par créer ma propre structure avec des partenaires, devenant ainsi Chef d’Entreprise. Je suis restée Présidente du Conseil d’Administration de cette société. Je suis devenue Maire de la ville de Bangui en 2014 avant d’être élue par le Conseil National de Transition comme Chef de l’Etat de la Transition en janvier 2014. Au-delà de cette trajectoire officielle, je suis portée, à titre personnel, par certains Engagements sociétaux (la promotion du genre, la protection de l’enfance malheureuse, la promotion de la paix et de la démocratie) pour lesquels j’ai été invité à partager mon expérience sur les scènes internationales depuis la fin de la Transition en mars 2016.
En janvier 2014, à l’époque Maire de Bangui, vous acceptez la lourde tâche de conduire la République Centrafricaine à sortir d’une période de crise. D’abord, comment accueille-t-on une telle mission ?
Catherine Samba-Panza : Je viens de vous décliner mon parcours qui n’était pas celui d’un politique. Dans ces conditions, je mentirais si je vous disais que je n’ai pas eu quelques appréhensions à ce moment-là par rapport à la haute mission qui m’était confiée, à savoir relever le défi de conduire la République Centrafricaine vers de nouveaux horizons par des vents non favorables. En tant que citoyenne plébiscitée par ses compatriotes, et il faut bien le dire, en tant que Femme tout simplement.

Toutefois, passé ces premiers moments d’appréhension, on est très vite submergé par les tâches. Et quand on est doté d’un esprit combatif comme moi, on apprend très vite à comprendre les choses et à s’investir. On s’exécute, habitée par ce qu’il convient d’appeler « le sens de l’Etat » qui a guidé mon action durant la Transition. C’est un bien grand concept, mais en un mot, je vous dirai qu’avoir « le sens de l’Etat » signifie gouverner pour l’intérêt des citoyens et non pas pour soi-même. Autrement dit servir et non se servir.
Connaissant la situation compliquée dans laquelle se trouvait votre pays, pourquoi avoir accepté cette mission qui était loin d’être gagnée ? N’y avait-il pas une graine de peur d’être huée au soir de votre mandat ?
Catherine Samba-Panza : Je vous l’ai dit précédemment, je suis d’un tempérament combatif, j’aime les défis et je crois avoir relevé celui consistant à conduire la République Centrafricaine à un port d’étape prometteur. Les défis relevés durant la transition auraient dû normalement susciter pour la Centrafrique et les centrafricains, l’espoir des meilleurs lendemains.
Vous accédez à la tête du pays dans un contexte de crise, alors que le pays était sous la tutelle de la Communauté Internationale et par-dessus tout, dans un milieu dominé par les hommes. À quelles difficultés vous êtes-vous confrontée tout au long de votre mandat ?
Catherine Samba-Panza : Le fait de gouverner parmi les hommes, ne m’a pas posé un problème majeur parce que je ne suis habitée d’aucun complexe lié au genre même si j’ai toujours pensé que la femme centrafricaine devrait avoir une place plus probante qualitativement et quantitativement dans la gestion de la cité. C’est pourquoi, les différents Gouvernements de la Transition étaient formés avec le souci d’observer la parité homme femme.
Pour ce qui est de l’emprise de la communauté internationale sur la RCA, il ne me parait pas erroné de dire que les centrafricains sont conscients de la situation de pays fragile post-conflit qui est la nôtre. Mais ni cette situation, ni cette perception par la Communauté Internationale ne sauraient justifier un quelconque bradage de la souveraineté nationale de la Centrafrique. Ce principe de gouvernance a été l’un des piliers de « mon magister » durant la Transition. Celui-ci m’a valu d’être en divergence de vue totale avec certains acteurs politiques. Mais il s’agissait pour moi d’un principe régalien non négociable. On ne gouverne pas un pays par procuration.
Dans un entretien accordé à nos confrères de Jeune Afrique, vous laissez entendre que « la politique, ce n’est pas votre truc ! » un peu difficile à croire quand on voit « la main de maître » avec laquelle vous avez conduit à bon port la Centrafrique lors de votre mission. Que cachaient donc ces propos ?
Catherine Samba-Panza : Je vous renvoie à la première question posée et vous réitère que ma vocation première n’était pas de faire de la politique. Et pour tout vous dire, je n’en ai jamais rêvé auparavant. L’histoire est faite de rencontres providentielles et inattendues entre les Hommes et les Evènements. La politique a croisé mon chemin et le Destin m’a dicté une mission à accomplir pour la Centrafrique et les centrafricains et je m’y suis pliée. Bien entendu, 2014 était providentiel et même impromptu, ce qui a pu nous conduire à faire moins bien certaines choses que l’expérience nous aurait permis de faire avec plus de méthode et de réussite. Donc, si nous étions appelés à assumer à nouveau la plus haute charge de l’Etat, ce serait forcément en capitalisant sur l’expérience acquise.
En deux ans à la tête du pays, l’on peut louer sans se voiler la face votre bilan. Lesquels de vos atouts vous ont aidé à mener à bien la tâche qui vous avait été confiée ?
Catherine Samba-Panza : Comme je vous l’ai déjà dit, occuper la plus haute fonction de l’Etat requiert pour la personne investie à celleci, des qualités exceptionnelles. Au risque de me répéter, je dirai que cela demande d’être habitée par « le sens de l’Etat » qui suppose de gouverner, avec équité, dans la transparence et le principe de redevabilité. Il s’agit de principes que je n’ai pas eu de mal à appliquer car conformes avec mes propres convictions et ma pratique de la politique à cette période.
L’un des combats que vous avez menés lors de votre mandat est celui de la parité homme-femme. Ce combat a-t-il commencé quand vous avez accédé à la magistrature suprême ou ce poste a juste contribué à porter plus haut votre choix ?
Catherine Samba-Panza : La promotion du genre fait partie des engagements qui ont jalonné mon cheminement dans la vie en général. Chef d’Etat de la Transition, j’étais dans une position de rendre effectif ce qui a toujours été perçu (par beaucoup) comme une utopie et qui devenait, au fond, un serpent de mer. Ainsi, durant la Transition, le quota des femmes à des postes clés du gouvernement et dans les différents cabinets est passé de 5% à plus de 30%, niveau le plus élevé dans l’histoire de la République Centrafricaine.
L’occasion a été donnée à des femmes méritantes dans mon pays de faire leur preuve. Toutes ces femmes responsabilisées ont démontré leur professionnalisme et leur efficacité dans le travail, marquant de leur empreinte leur passage aux postes qui leur ont été confiés. Pour couronner le tout, la loi sur la parité, initiée sous mon impulsion, a finalement été votée en novembre 2016.
Aujourd’hui loin de la scène politique, vous continuez ce combat qui vous exalte tant. À quel moment est né ce déclic en vous qu’il faut vous battre pour la promotion du leadership féminin ?
Catherine Samba-Panza : Dès le début de ma carrière. Mais à vrai dire, très jeune déjà, j’ai été active dans les mouvements de jeunesses chrétiennes. J’y ai acquis le sens de l’intérêt et du service à la cause des autres, notamment des personnes en besoin d’assistance. Cela a été naturel pour moi de m’intéresser à la défense et à la protection des droits des femmes et des enfants qui sont les personnes les plus vulnérables dans nos sociétés.
Votre engagement pour la promotion du leadership n’est plus à prouver. Vous soutenez également des évènements qui promeuvent le leadership féminin, à l’instar du Forum Africain du Leadership Féminin (FAFEL), en février dernier à Abidjan. Quel est l’objectif que vous visez ?
Catherine Samba-Panza : Si je m’en tiens à mon propre parcours et à celui de certaines femmes Chef d’Etat, je dirai que c’est pour le bien de la Centrafrique, mais, au-delà, de l’Humanité. L’observation de l’état de la planète tel que dirigé en majorité par les hommes nous livre un monde balafré par les crises. Je pense qu’il est temps que les femmes prennent la conduite des affaires du monde pour Gouverner Autrement.
Je vous informe que les sept pays qui ont réussi à gérer la pandémie du Covid-19, de façon remarquable, ont un seul dénominateur commun : ils sont dirigés par des femmes. Il s’agit notamment de l’Allemagne, Taiwan, la Finlande, la Norvège, le Danemark et de l’Islande. Mais pour en revenir à moi, sans être en capacité, comme disait le philosophe, de me regarder moi-même passer devant la fenêtre, je puis dire que, de 2014 à 2016, je me suis sentie investie de la Responsabilité de « Mère-Nation » ayant la mission de sortir la Centrafrique de ses vieux démons et de les rendre à nouveau fier d’être centrafricain.
De mon passage à la tête de la Transition, je voudrais qu’on retienne trois leçons essentielles :
- Qu’une Femme peut être catalyseur pour le Dialogue National et la Réconciliation Nationale
- Qu’elle peut impulser un modèle de gouvernance vertueuse axée sur la parité
- Que les Femmes sont de vraies démocrates qui ne s’accrochent pas au pouvoir
Vous évoquiez à l’instant la crise sanitaire actuelle. Dites-nous, quelle est votre vision des choses sur la gestion de la crise (de gouvernance) en Afrique et plus particulièrement dans votre pays, la Centrafrique.
Catherine Samba-Panza : L’enjeu est d’abord de rompre avec un système de gouvernance qui a montré au grand jour ses insuffisances et son incapacité à répondre aux fortes attentes des populations. La pandémie du Covid-19 est là pour nous rappeler la triste réalité des échecs de nos modèles politiques, économiques et sociaux. C’est pourquoi, il faut faire le choix de « Gouverner Autrement », le choix d’un mode de gouvernance innovant et efficace qui met le citoyen au cœur des pratiques politiques.
Qu’auriez-vous donc fait si vous étiez à la place du Président actuel ?
Catherine Samba-Panza : Durant mon premier magistère en 2014, j’ai servi mon pays avec lucidité, exemplarité et détermination. J’avais alors semé l’espoir d’une nation moderne capable de transformer son Avenir par une gouvernance de proximité mettant la population au cœur du développement. Mais il faut reconnaitre que les défis restent nombreux à relever.
Revenons au FAFEL (Forum Africain des Femmes Leaders). Quel a été votre rôle et vos impressions sur la 4e édition de cet événement qui peu à peu s’impose comme une vitrine par excellence de la promotion du leadership féminin en Afrique ?
Catherine Samba-Panza : Je découvrais le FAFEL et ses leaders, très engagés dans la promotion du Leadership féminin, sous l’impulsion d’un homme, Cyrille BADO, comme à l’OPALEF d’ailleurs avec Maitre Sylvain Attoh Mensah. J’ai tout de suite été impressionnée par la vision panafricaniste du Forum avec des Editions tournantes et le dynamisme de l’équipe. Ce forum avait pour objectif de mettre en valeur les expériences acquises par les femmes et de les partager en vue de favoriser leur développement personnel et communautaire. Bien entendu, j’ai partagé avec les femmes et jeunes filles venues de divers pays d’Afrique mon expérience de femme leader politique. Tous les participants ont apprécié la bonne organisation de ce Forum et les principales recommandations et actions retenues.
Cette édition du FAFEL avait pour thème : « Leadership féminin et participation aux instances de prises de décisions ». Selon vous, quelle est la tâche qui incombe aussi bien à nos gouvernements qu’aux femmes pour que la question d’égalité homme femme soit effective sur tous les plans ?
Catherine Samba-Panza : Afin de permettre aux femmes africaines de pouvoir effectivement prendre part aux processus de prise de décisions, il est essentiel de mettre en place des législations et des politiques volontaristes de reconnaissance de leurs rôles et de leurs actions. Tout comme il est important de promouvoir des outils et des ressources leur permettant de disposer des mêmes atouts que les hommes, dans tous les domaines. Il faut mettre en place des stratégies pour le renforcement des capacités des femmes en vue de leur participation à la vie politique. Les femmes, quant à elles, doivent malheureusement continuer à se battre inlassablement pour leur autonomisation et arracher l’application effective des nombreux instruments juridiques qui lui garantissent des droits dont elle n’arrive pas encore à en jouir.
Intéressons-nous à présent à l’Observatoire Panafricain du Leadership Féminin dont vous êtes la présidente. Que pouvez-vous nous dire au sujet de cette association ?
Catherine Samba-Panza : L’Observatoire Panafricain du Leadership Féminin (OPALEF) a été créé en 2016 à l’issu du Forum international des pays francophones d’Afrique sur le leadership féminin à Lomé (Togo), dans le but de constituer un cadre permanent d’initiatives et d’actions en faveur du leadership de la femme et de sa réelle intégration dans les programmes de développement durable en Afrique francophone. Notre vision est de contribuer à l’émergence et au développement d’une société démocratique, juste et équitable où les femmes africaines et les jeunes filles, notamment celles des pays francophones puissent jouir de leurs droits socioéconomique, politique, culturel et artistique et surtout disposer des connaissances, compétences et attitudes nécessaires à leur participation effective et efficace au développement de leur pays, dans tous les secteurs d’activités. Bien sûr, en partenariat avec les hommes et également avec les partenaires au développement au plan national, régional et international.
Quelle est la mission de l’OPALEF et les réalisations que l’association a à son actif depuis sa création ?
Catherine Samba-Panza : L’OPALEF s’est donné pour mission : A ce titre, depuis sa création en 2016, de nombreuses activités ont été menées, telles que :
- D’œuvrer à l’égalité des chances transgenres par l’éducation, l’information et l’autonomisation de la femme et de la jeune fille,
- De mener des plaidoyers en vue de la concrétisation des engagements pris dans les textes fondateurs,
- D’agir en faveur de la paix, en prévention des conflits et en contribution concrète à leur résolution.
- Forum international des pays d’Afrique sur le Leadership Féminin à Lomé en 2016 ;
- Colloque sur le thème: « Femme et fille leaders, pour un engagement citoyen dans une Afrique émergente » en avril 2017 à Lomé ;
- Rencontre d’échanges avec les femmes juristes du Togo sur le thème : « La femme juriste au cœur du développement de son pays : quelles actions concrètes ? » en avril 2017 à Lomé;
- Action philanthropique à la prison civile de Lomé pour sensibiliser les femmes détenues ;
- Forum international du Leadership Féminin à Cotonou au Bénin en mars 2019 ;
- Partenariat avec L’OIF pour la participation et le coaching de 100 jeunes filles et femmes rurales au forum de Cotonou ;
- – Colloque à BANGUI en partenariat avec l’ONG RELEFCA ;
- Participation de la Présidente du CA à plusieurs sommets et colloques internationaux ;
- Préparation en cours du Forum international des pays francophones sur le Leadership Féminin à Libreville au Gabon.
Quels sont les pays où s’étendent les activités de l’OPALEF ?
Catherine Samba-Panza : Principalement les pays d’Afrique Francophone, comme cela ressort de nos activités ci-dessus.
En Afrique, la problématique du financement des organisations qui militent en faveur du leadership féminin revient toujours sur le tapis. À l’OPALEF, comment arrivez-vous à mobiliser des ressources pour accompagner ces organisations ou événements comme le FAFEL ?
Catherine Samba-Panza : C’est de plus en plus difficile (la mobilisation des ressources) par ces temps. Il faut d’abord identifier des axes stratégiques porteurs de changements et d’amélioration de la situation des femmes et des jeunes filles. Les Institutions régionales, internationales et l’Etat lui-même vous accompagne si les projets sont sérieux et crédibles. L’OPALEF a bénéficié de l’accompagnement financier de plusieurs institutions comme : l’OIF, la CEDEAO, la BOAD et l’Etat TOGOLAIS.
On chuchote que vous envisageriez être candidate aux prochaines élections présidentielles de la Centrafrique. Vous confirmez ou ce sont juste des rumeurs ?
Catherine Samba-Panza : A l’instar de 2014, je suis à nouveau interpelée par les femmes et les jeunes, préoccupés par la situation inquiétante de pauvreté et de sécurité de la population centrafricaine. Je suis également encouragée par de nombreuses femmes leaders africaines désireuses d’une meilleure participation de la femme à la gouvernance politique en Afrique. J’ai le devoir de répondre à ces femmes et ces jeunes qui sollicitent avec insistance mon intervention à la tête du pays. Si je peux mettre toute mon expérience, toute mon énergie et toutes mes forces à nouveau au service de mon pays, pourquoi pas ? Mais je vous confirmerai ma candidature à l’élection présidentielle de la RCA le moment venu.
Madame la Présidente, nous vous remercions pour le temps que vous nous avez accordé.
Catherine Samba-Panza : C’est moi qui vous remercie.