Le Sénégal pilote un projet de numérisation de la distribution des intrants agricoles. La première phase, mise en œuvre dans les villes de Tivaouane et Nioro, vise à mieux identifier les producteurs agricoles et à garantir une gestion plus juste des engrais et semences subventionnés.
Le projet de numérisation de la distribution des intrants agricoles au Sénégal vise à améliorer la transparence dans la distribution, éviter les fraudes et adapter les quantités livrées aux besoins réels des exploitants. Pour cela, le pays mise sur des outils numériques qui devront permettre d’enrôler les producteurs et de les authentifier.
« Pour la phase test de cette année, 10 000 personnes étaient visées, mais aujourd’hui, nous avons 50 000 producteurs enrôlés. […] Ce processus a permis de sortir du réseau beaucoup de faux producteurs qui profitaient de l’ancien cadre de travail », explique Alpha Ba, Secrétaire d’État aux Coopératives et à l’encadrement paysan.
Ce chiffre témoigne de l’intérêt des populations rurales pour ce nouveau système, qui vise aussi à renforcer la sécurité alimentaire. Dans les villes de Tivaouane et Nioro, les autorités locales et les bénéficiaires ont été sensibilisés à cette réforme afin de garantir son bon déroulement et son appropriation par les producteurs.
Le projet fait suite à l’annonce d’un partenariat entre le gouvernement et la Société financière internationale (IFC), la branche du groupe Banque mondiale dédiée au secteur privé. Cette collaboration soutient la digitalisation des subventions agricoles pour une gestion plus efficace et durable.
Cette réforme s’intègre dans le « New Deal technologique », la stratégie nationale du Sénégal qui ambitionne de faire du numérique un levier de transformation économique et sociale. Comme dans d’autres secteurs, l’agriculture est appelée à se digitaliser pour répondre aux défis du XXIe siècle.
