La Banque Mondiale a publié, mercredi 7 juin 2023, son rapport annuel sur la position de l’économie mondiale. Cette année, les résultats révèlent une situation caduque, en ce qui concerne les perspectives de réduction de la pauvreté, notamment pour la croissance économique l’Afrique Subsaharienne.
D’après le constat dressé par la Banque Mondiale, le statut économique actuel de l’Afrique subsaharienne repose sur deux facteurs au moins : l’inflation galopante et le recul de la croissance des trois plus grandes puissances économiques.
Malgré les dispositions d’atténuation, la hausse annuelle des prix des denrées alimentaires reste à 70% dans les pays Subsahariens. « Des coûts plus élevés des intrants agricoles, des dépréciations monétaires et de nouvelles difficultés d’approvisionnement dues aux violences intercommunautaires et aux effets délétères du changement climatique », a précisé la Banque Mondiale.
Ces différents phénomènes ont aggravé en 2023, la pauvreté et l’insécurité alimentaire dans les pays, contrairement à l’année 2022. L’Afrique subsaharienne s’est retrouvée en début de cette année avec 35 millions de personnes supplémentaires en situation d’insécurité alimentaire aiguë par rapport à l’année précédente.
En ce qui concerne le recul de la croissance des trois plus grandes puissances économiques, l’Afrique du Sud, reste pénalisée par de graves pannes d’électricité, en plus de l’inflation et d’un durcissement des politiques intérieures. Quant à l’Angola et le Nigeria, les plus grands producteurs du pétrole de la région, leur dynamisme de croissance est, selon la Banque mondiale, paralysé par la baisse des prix de l’énergie.
Conséquence de cette conjoncture, la croissance économique des 48 pays de l’Afrique subsaharienne sera en permanente régression jusqu’à 3,2% en 2023. Et « le revenu par habitant en Afrique subsaharienne devrait progresser de moins de 1 % par an en moyenne en 2023-2024 », selon les perspectives retenues par la Banque Mondiale.