Le président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), Samuel Eto’o, a finalement choisi de maintenir Marc Brys au poste de sélectionneur national du Cameroun, après une période de tensions et de conflits ouverts qui ont secoué le monde du football camerounais. Cette décision, accompagnée d’excuses publiques de la part du président de la Fécafoot, met fin à un conflit houleux dans cette crise qui a retenu l’attention du pays.
Il s’agit peut-être d’un tournant dans les dynamiques de pouvoir au sein de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot). Après des semaines de tensions dans le football camerounais, Samuel Eto’o a finalement confirmé Marc Brys au poste de sélectionneur national. Une semaine auparavant, le président de la Fécafoot avait pourtant suspendu le technicien belge.
Mercredi 29 mai 2024, une altercation a eu lieu entre Samuel Eto’o, président de la Fécafoot, Cyrille Ntollo, conseiller technique auprès du ministre des Sports et de l’Éducation physique (Minsep), et Marc Brys. Cette confrontation a marqué l’apogée d’une hostilité dissimulée entre la Fédération et le ministère des Sports. Eto’o, initialement opposé à la nomination de Brys, avait même désigné un nouveau staff en remplacement, ce qui a provoqué une réaction immédiate du ministre des Sports, Narcisse Mouellé Kombi.
Des excuses publiques du président de la Fécafoot
Lors d’une conférence de presse conjointe tenue, jeudi 30 mai 2024, Samuel Eto’o a présenté ses excuses publiques pour les événements tumultueux : « Je vous présente mes excuses parce que lors de notre première malheureuse rencontre, il y a eu beaucoup d’émotion (…) mais le peuple camerounais est plus important que nous », a-t-il laissé entendre. Cette déclaration marque un geste d’apaisement et une volonté de tourner la page sur les dissensions passées.
Le revirement du président de la Fécafoot s’explique par des instructions venues des plus hautes instances du pays, notamment du président Paul Biya. Selon plusieurs sources locales, une rencontre de haut niveau aurait eu lieu pour mettre fin à cette crise qui ternissait l’image du Cameroun à l’international. Le maintien de Marc Brys, avec potentiellement un staff proche de celui initialement prévu par Eto’o, apparaît comme une solution de compromis qui permet à Eto’o de sauvegarder son prestige tout en respectant les directives présidentielles.
Mais malgré ce retournement de situation, Marc Brys se trouve dans une position délicate. À une semaine du match contre le Cap-Vert pour les qualifications à la Coupe du monde 2026, il devra prouver sa capacité à conduire l’équipe nationale à la victoire, sous peine de s’attirer les foudres des supporters, fervents défenseurs de Samuel Eto’o. « Et je serai à vos côtés, car nos destins sont liés », a déclaré Eto’o, comme pour montrer son soutien au sélectionneur tout en rappelant l’importance des résultats sportifs.
Cette réconciliation au sommet de la Fédération et du ministère des Sports est essentielle pour stabiliser l’environnement autour de l’équipe nationale. L’annonce officielle du staff qui accompagnera Marc Brys scellera cet accord et ouvrira une nouvelle page pour le football camerounais. Le succès contre le Cap-Vert pourrait renforcer cette nouvelle dynamique et consolider la position de Brys à la tête des Lions Indomptables.