La nigériane Nkem Okocha à travers son entreprise Mamamoni, offre des microcrédits aux femmes qui veulent financer leurs projets entrepreneuriaux.
Mamamoni est une entreprise qui offre des microcrédits aux femmes qui souhaitent redynamiser leurs affaires ou se lancer dans un nouveau projet et étendre leurs activités. L’entreprise répond aux besoins de ceux qui n’ont pas accès au système de crédit formel. « Nous leur offrons de simples prêts rapides qui leur permettent de créer, développer et pérenniser leur entreprise », explique Nkem Okocha, la promotrice.
Nkem Okocha est une alumini de la Fondation Tony Elumelu. Selon elle, c’est l’aide d’un donateur providentiel qui avait permis à sa maman ayant perdu son mari, de se lancer dans une activité, la faire grandir et de l’envoyer elle et ses frères à l’école. Après également avoir vécu une mauvaise expérience avec une banque, elle comprit qu’il était difficile pour les femmes à faibles revenus, généralement dans les zones rurales, de s’offrir un cadre de vie décent. Ce qui l’a confortée dans l’idée de redonner du pouvoir financier à ces femmes.
Nkem Okocha démissionne en 2015 pour mettre son expérience de banquière au profit d’un projet plus individuel, mais surtout d’une cause plus sociale. Son entreprise Mamamoni a développé une application sur laquelle les personnes ciblées qui le désirent peuvent solliciter de petits prêts d’argent. Mais même lorsque les femmes ciblées ne viennent pas demander du crédit, l’entreprise va à leur rencontre, les formes aux bases de l’entrepreneuriat, à la fabrication de produits spécifiques comme le savon, les pâtisseries ou des objets artisanaux, mais aussi à la comptabilité de base. Ce qui permet à ces femmes d’ainsi bénéficier d’un crédit et lancer leurs propres activités.
Les interactions entre Mamamoni et ses clients se font à travers « Shesabi », une application qui fonctionne aussi bien sur ordinateur portable, que sur Android. Ainsi, même lorsqu’elles sont situées dans des zones reculées du Nigeria, les femmes peuvent accéder à la demande de prêt. Mamamoni se distingue aussi d’autres fintechs, par son mode de financement. Plutôt que de recevoir des fonds qui exigent, après un certain rendement en termes d’intérêts, elle privilégie, les dons et subventions de diverses organisations, qui ont l’opportunité de mener des actions en faveur des femmes.
Depuis 2017, Nkem Okocha se concentre plus sur les jeunes filles nigérianes sans emploi. Elle leur fournit des formations, et par la suite des ressources financières pour commencer une activité après l’obtention de leurs diplômes. Mamamoni prévoit dans les prochaines années de permettre ainsi à 1 million de jeunes femmes d’avoir des activités. L’impact social sera évident, mais surtout, l’entreprise sera toujours là, pour offrir davantage de crédit au réseau d’entrepreneurs qu’elle aura constitué. Elle pourra par la suite mobiliser plus de ressources et donc générer plus de revenus.