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Côte d’Ivoire : Christelle Essim Egue, reine du poivre

Christelle Essim Egue Christelle Essim Egue
Christelle Essim Egue

Devenir agriculteur, c’est un rêve que nourrissent de nos jours de nombreux entrepreneurs sur le continent tant les perspectives de croissances y sont alléchantes. Parmi ces secteurs à fort potentiel : la culture de poivriers y figure en bonne place. En Côte d’Ivoire, une entrepreneure a décidé de s’attaquer à ce marché prometteur. Christelle Essim Egue pourrait devenir rapidement la reine du poivre au pays des Éléphants. 

Le poivre en Afrique connaît un succès progressif. En matière de transformation agricole, il devient la star montante du milieu agricole africain. Il faut dire que les retombées économiques aiguisent les appétits. Selon certaines fédérations spécialisées en agriculture, la culture du poivre pourrait rapporter 20 milliards de dollars au PIB continental. Et en Côte d’Ivoire, Christelle Essim Egue a décidé de franchir le pas.

Christelle Essim Egue s’est lancée dans ce secteur il y a quelques années. « L’an dernier, on était autour de 50kgs. Cette année, nous comptons en vendre le double », a confié Christelle à Rudy CASBI pour le magazine Ocean’s News. 

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C’est sur sa plantation située à Dabou dans un village à Agbaille que l’aventure a démarré. C’est auprès d’une coopérative qu’elle vend ses récoltes. « Notre exploitation s’étend sur 7 hectares. Pour l’heure, les résultats sont assez intéressants. Mais il faut attendre cinq années pour que le poivrier puisse devenir rentable, car il peut produire jusqu’à deux tonnes par hectare », indique Christelle Essim Egue, sérial-entrepreneure.

La production biologique, création de valeur ajoutée ?

Si le poivre séduit, c’est que cette matière est facilement transformable en assaisonnement. Il est possible de s’en servir pour produire des sauces. Il faut dire que ces accompagnements sont très prisés des consommateurs ivoiriens pour qui un plat sans sauce n’a que peu de saveurs. Mais son ambition est sans limites. 

« D’ici l’an prochain, nous aimerions ouvrir une unité de transformation de poivres verts. L’objectif est de conserver sa couleur et sa texture. Mais nous souhaitons permettre à la population de consommer le poivre autrement », espère-t-elle. Si Christelle Essim Egue parie sur la culture du poivrier, elle souhaite également transmettre une philosophie de consommation. L’entrepreneure mise sur la production biologique avec aucun engrais chimique. Et l’agriculture biologique permet aussi de garder les saveurs d’un poivre au goût plus prononcé. Un atout non négligeable pour la filière bio même si les engrais chimiques permettent une meilleure productivité de la plante et de ses sols. 

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« Notre méthode de culture permettra de pérenniser l’existence de la plante. C’est aussi l’avantage que procure l’agriculture biologique contrairement aux productions chimiques. Avec l’agriculture biologique, la plantation durera une trentaine d’années alors que l’agriculture chimique a une espérance de vie qui ne dépasse pas les 20 ans en moyenne », analyse Christelle Essim Egue. 

L’agrobusiness, un champ des possibles ? 

Si Christelle Essim Egue se lance dans cette production, c’est parce qu’elle a flairé le bon filon assez rapidement. Ayant démarré l’entrepreneuriat dans l’agrobusiness, la jeune entrepreneure ivoirienne s’est rapidement penchée vers une stratégie de diversification. « J’ai démarré avec la conception de beignets et cela m’a permis d’avoir un premier pied dans cet univers », se remémore-t-elle. Et comme le dit un célèbre adage, “l’appétit vient en mangeant”. Cela tombe à pic dans un secteur où les spécialistes expliquent que c’est l’un des secteurs professionnels les plus prometteurs en termes de perspective économique pour le continent africain. 

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Pour Christelle Essim Egue, l’objectif est simple. « Nous pourrons atteindre la rentabilité si nous produisons 5 tonnes de poivres par an alors que nous projetons de produire pour 14 tonnes sur 7 hectares à 4 000 francs CFA le kilo », calcule-t-elle. À ce rythme, le poivrier pourrait susciter davantage de vocations et se transformer en cornes d’abondances pour de nombreux entrepreneurs sur le continent africain. 

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