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Côte d’Ivoire : Uber, pourquoi le géant américain quitte Abidjan après six ans ?

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Uber Côte d'Ivoire a cessé ses services sur le sol ivoirien le 25 septembre 2025.

Après six ans d’activité, Uber Côte d’Ivoire a cessé ses services sur le sol ivoirien le 25 septembre 2025. Cette décision mis un terme à l’implantation du géant américain des VTC à Abidjan et est un point de bascule pour le marché ivoirien de la mobilité urbaine. Le départ d’Uber ouvre la voie à une concurrence locale et crée de nouvelles opportunités pour les acteurs régionaux.

Uber a officiellement quitté la Côte d’Ivoire. Le géant américain a annoncé la cessation de ses activités sur le sol ivoirien le mercredi 24 septembre 2025. Son départ révèle les défis rencontrés par les plateformes étrangères face aux réalités locales. Dans un marché où Yango, Heetch et d’autres acteurs locaux s’imposent, la mobilité urbaine à Abidjan entre dans une nouvelle phase, qui sera sans doute marquée par l’adaptation, la concurrence et l’innovation locale.

Uber avait débarqué à Abidjan en décembre 2019 avec l’ambition de transformer la mobilité urbaine. La plateforme américaine, déjà leader dans plusieurs grandes villes du monde, souhaitait reproduire son modèle en Afrique de l’Ouest. Elle avait rapidement étendu son réseau de chauffeurs et lancé des services complémentaires, notamment Uber Eats, pour diversifier ses offres. 

Dans les premiers temps, les utilisateurs ivoiriens avaient accueilli favorablement l’innovation et la simplicité de l’application, qui facilitait les trajets dans une ville où les transports publics restent parfois limités. Mais, derrière cette image séduisante se dessinaient des défis de taille. Uber Côte d’Ivoire devait composer avec un marché complexe, des habitudes locales bien ancrées et des coûts opérationnels élevés liés aux réglementations et à la logistique.

Uber Côte d’Ivoire : une concurrence qui s’est imposée

Uber Côte d’Ivoire

Au fil des années, la concurrence locale et régionale a progressivement fragilisé la position d’Uber Côte d’Ivoire. Yango, filiale du groupe russe Yandex, a su attirer l’attention des utilisateurs avec des services adaptés aux réalités locales et un réseau de véhicules flexible.

Heetch, déjà présent dans le pays, s’était aussi imposé comme une alternative fiable et abordable. Indrive, avec son modèle de tarification flexible, avait également trouvé son public. Ces acteurs comprenaient mieux les besoins des passagers et des chauffeurs et pouvaient offrir des services plus compétitifs et accessibles.

Pour Uber Côte d’Ivoire, la bataille pour s’imposer durablement sur le marché s’avérait de plus en plus difficile. Le modèle économique initial, parfois jugé coûteux par les utilisateurs, ne permettait pas de séduire suffisamment de clients pour assurer la rentabilité. Les frais opérationnels élevés, associés à la nécessité de maintenir un service de qualité dans une ville étendue comme Abidjan, ont rendu le maintien des opérations trop onéreux.

Le départ d’Uber va sans doute modifier la dynamique du secteur des VTC en Côte d’Ivoire. Les acteurs locaux ont profité de cette fenêtre d’opportunité pour renforcer leur position et attirer les chauffeurs précédemment affiliés à Uber. En à peine 72 heures, Yango et Heetch ont vu leur part de marché augmenter.

Cette évolution aura également un impact positif pour les consommateurs avec des tarifs qui deviendront plus compétitifs. Pour les chauffeurs, le retrait d’Uber est une opportunité de négocier de meilleures conditions, bien que cela dépende de la stratégie commerciale des autres acteurs présents.

Quelles perspectives pour l’avenir ?

La fermeture d’Uber Côte d’Ivoire a mis en lumière les défis auxquels font face les entreprises étrangères sur les marchés africains. La réussite ne dépend pas uniquement de la notoriété ou de la technologie, mais de la capacité à comprendre et à s’adapter aux réalités locales.

Le secteur des VTC à Abidjan et dans d’autres villes ivoiriennes est désormais en pleine mutation. Les entreprises locales disposent d’une meilleure opportunité pour se structurer et fidéliser les utilisateurs.

Le retrait d’Uber de Côte d’Ivoire clôt un chapitre important de l’histoire de la mobilité urbaine dans le pays. Si la marque américaine a quitté le marché, elle laisse derrière elle un secteur plus mature, une concurrence locale renforcée et de nouvelles opportunités pour les acteurs régionaux.

L’avenir des VTC à Abidjan semble désormais aux mains de ceux qui sauront fusionner innovation, connaissance du terrain et adaptation aux spécificités locales.

Euphrasie Kouassi Yao en Couverture du magazine Ocean's News

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