Au Zimbabwe, face à la forte progression de la pandémie du coronavirus, le président Emmerson Mnangagwa a réinstauré le couvre-feu sanitaire et pris un certain nombre de mesures pour y faire face.
Dans un message adressé à la Nation le mardi 21 juillet dernier, le N°1 Zimbabwéen a déclaré : « nous devons cesser d’être complaisants et cela requiert des mesures urgentes et décisives. » Il a donc décrété un couvre-feu et réinstauré des mesures strictes de confinement.
Le couvre-feu qui a pris effet depuis le mercredi juillet s’applique entre 18H00 et 06H00. Les forces de sécurité ont été déployées dans les rues de la capitale pour faire respecter les différentes mesures prises.
Le décret présidentiel stipule que Durant la journée, « tous ceux qui ne travaillent pas » devront rester chez eux et n’auront le droit de sortir que pour acheter de la nourriture ou se faire soigner. Les déplacements interurbains et les rassemblements festifs de plus de 50 personnes, religieux ou politiques restent interdits selon la mesure.
Selon des spécialistes, le nombre de contaminations recensées dans le pays a augmenté de près d’un tiers au cours de la semaine écoulée, pour atteindre 1.713 cas. Tandis que le nombre de décès est lui passé de 18 à 26.
Certaines voix se sont élevées contre ces mesures et signalent qu’elles ont été prises pour interdire une manifestation prévue par l’opposant Jacob Ngarivhume, le 31 juillet. Ce dernier a été arrêté lundi par la police, en même temps qu’un journaliste d’investigation, Hopewell Chin’ono. Ils ont tous les deux été inculpés d’incitation à la violence.
La semaine dernière, la police Zimbabwéenne a annoncé qu’entre mars et ce mois de juillet, plus de 100 000 personnes ont été arrêtées pour non-respect des mesures visant à freiner la propagation de la Covid-19.