En octobre 2024, Bajabulile Swazi Tshabalala a quitté ses fonctions de vice-présidente principale du Groupe de la Banque Africaine de Développement (BAD) pour annoncer sa candidature à la présidence de l’institution panafricaine. La candidature de l’économiste sud-africaine de 58 ans a été saluée par le gouvernement sud-africain et le ministre des Finances, Enoch Godongwana qui la considère comme un “leader exceptionnelle”.
Bajabulile Swazi Tshabalala capitalise près de trois décennies d’expérience en finance, gestion de trésorerie et opérations sur les marchés de capitaux. Diplômée en économie de l’Université Lawrence aux États-Unis en 1989, elle obtient un MBA de l’Université Wake Forest en 1992.
Bajabulile Swazi Tshabalala a été PDG de Barbican Advisory Group (2013-2018) et de IDG Group (2006-2012) avant de rejoindre la BAD en 2018 en tant que Vice-Présidente des Finances et Directrice Financière. En novembre 2021, elle a été nommée Vice-Présidente Senior de la Banque Africaine de Développement (BAD). Elle a supervisé des initiatives importantes comme le 15ᵉ Replenishment of the African Development Fund et la 7ᵉ Augmentation du Capital Général de la Banque.
Avec un “parcours éprouvé” dans les domaines de la finance, des infrastructures et du développement économique, Bajabulile Swazi Tshabalala a démissionné de son poste de Vice-Présidente Senior de la BAD le 1er octobre 2024 pour se conformer aux règles de l’institution en vue de sa candidature à la présidence.
Bajabulile Swazi Tshabalala : la vision d’une BAD renforcée

Bajabulile Swazi Tshabalala envisage une BAD renforcée, axée sur des “financements innovants” pour relever les défis infrastructurels du continent. Selon elle, l’Afrique se trouve à un carrefour décisif et la BAD doit répondre aux ambitions du continent par des actions stratégiques.
La candidature de l’économiste sud-africaine a été annoncée après que la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC) ait initialement désigné le Zambien Samuel Munzele Maimbo comme candidat unique.
Les soutiens sont donc partagés, avec des analyses qui suggèrent que la présence de l’économiste sud-africaine pourrait diviser les voix de l’Afrique australe, traditionnellement favorable à des candidats de cette région. Certains estiment que l’un des deux candidats d’Afrique australe doit se désister pour renforcer les chances de l’autre. Pour l’instant, ni Bajabulile Swazi Tshabalala ni Samuel Munzele Maimbo ne semblent vouloir jeter l’éponge.
La candidature de Tshabalala apporte tout de même une perspective nouvelle à la présidence de la BAD. Les prochains mois seront importants pour déterminer si son profil saura convaincre les États membres de la BAD au soir du 9 mai 2025.