Premier producteur mondial de noix d’anacarde, la Côte d’Ivoire confirme sa volonté de monter en puissance dans la transformation de la noix de cajou. Un nouveau progrès vient d’être enregistré avec la signature d’un partenariat entre la société ivoirienne Foods’co SA et l’entreprise belge Bio Invest.
Le 27 mai 2025, la société ivoirienne Foods’co SA et l’entreprise belge Bio Invest ont scellé un partenariat portant sur un investissement de 2 milliards de FCFA (environ 3,4 millions de dollars), destiné à la transformation de la noix de cajou en Côte d’Ivoire.
Ce partenariat prévoit la construction d’une unité industrielle dédiée à la valorisation des coques de cajou, sous-produit souvent négligé dans le processus de transformation des amandes.
L’usine transformera les coques pour en extraire du liquide de coque de noix de cajou (CNSL), un composant aux nombreuses applications industrielles, ainsi que du charbon de coques, utile pour la production d’énergie. « Ce projet nous permettra d’économiser, d’éviter l’abattage d’arbres et de préserver l’environnement. C’est une initiative essentielle pour la sauvegarde de nos forêts », explique Tahirou Sanogo, Président Directeur Général de Foods’co SA, .
Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la filière anacarde connaît une mutation profonde. En 2025, la production nationale devrait atteindre 1,3 million de tonnes, et le pays ambitionne de transformer jusqu’à 50 % de cette récolte sur place.
En 2023, la filière a généré 756 milliards de FCFA (environ 1,3 milliard de dollars) en exportations, selon les chiffres de la Direction générale des douanes. Jusqu’ici, ces revenus provenaient essentiellement de la vente de noix brutes et d’amandes transformées. L’ajout d’activités connexes comme la valorisation des sous-produits agricoles pourrait renforcer la résilience économique du secteur et soutenir une industrialisation plus inclusive.
