Cela fait une semaine que le gouvernement Gabonais a décrété pour 15 jours, renouvelables, le confinement total de sa capitale, Libreville. Objectif : freiner la propagation du Covid-19 dans le pays. Les villes environnantes sont également concernées.
Comme plusieurs pays, le Gabon a prononcé le confinement de Libreville et de ses environs pour deux semaines. Une mesure qui pourrait être prolongée si la situation l’impose. Même s’il est recommandé de rester chez soi, il est toujours possible, en cas d’urgence de sortir dans la journée. Chose impossible par contre entre 19h30 et 6 heures du matin.
Dans cet intervalle de temps, l’armée appelée au renfort des policiers et gendarmes ne tergiverse pas. Quasiment personne n’est toléré dans les rues. Exception faite pour les métiers essentiels. Pour ces métiers, un laissez-passer est délivré conjointement par les ministères de la Défense et de l’Intérieur. Tous les 200 mètres, il y a un contrôle. À chaque fois, policiers, gendarmes ou militaires exigent le laissez-passer. Ce qui rend la ville très calme.
« Vraiment, c’est comme si c’était une ville fantôme. Ça nous fait beaucoup peur ! On n’a pas le choix… On doit travailler parce qu’on a des familles à nourrir », », a confié un gardien à nos confrères de RFI.
Alors que la plupart des gouvernements ont pris des mesures d’accompagnement pour aider leurs populations à traverser cette phase de crise sanitaire, le Gabon reste mieux, s’indigne un citoyen, se confiant à nos confrères de RFI : « Lorsqu’on nous demande d’être en confinement, on fait comment pour vivre ? L’État n’a pas accompagné les populations ».
Marcel Libama, membre de la société civile du Gabon, dénonce des dérapages lors du coufre-feu : « Il est inadmissible que les Gabonais soient bastonnés, humiliés, embarqués dans des camions comme des sardines et transférés dans les postes de police et de gendarmerie. »