À Shubra el-Bahou dans le delta du Nil, l’obstruction à l’enterrement d’un médecin égyptien, spécialiste des virus décédé a été déplorée par plusieurs acteurs de la scène politique, dont le premier ministre.
En Égypte, un groupe de villageois a fait obstruction à l’enterrement d’un médecin égyptien qui serait mort du coronavirus. Mostafa Madbouly, le premier ministre égyptien a qualifié cet acte de « scandaleux ». Le chef du gouvernement a, dans un appel téléphonique présenté ses excuses au nom du peuple au mari de la femme.
Sonia Abdelazim, médecin de 64 ans est décédé vendredi. Selon les premières informations, elle avait été testée positive au Covid-19. Une affirmation que son frère nie. Ce dernier a déclaré que sa sœur est morte d’une pneumonie.
Lorsqu’elle a été emmenée pour être enterrée, les habitants ont refusé que l’ambulance transportant son corps entre dans le cimetière. Ils craignaient qu’un corps enterré avec le virus puisse le propager à la communauté. La police a été appelée et a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, avant que l’enterrement ne puisse avoir lieu.
Vingt-trois personnes au total ont été arrêtées suite à l’intervention de la police. Elles seront détenues pendant 15 jours, le temps qu’une enquête soit menée. L’obstruction à l’enterrement de ce médecin égyptien a été largement condamnée. Selon Associated Press, le procureur Hamada el-Sawy a déclaré qu’elle est comparable à un « acte terroriste ».
Le plus haut dignitaire religieux musulman sunnite d’Égypte, le Grand Cheikh Ahmed al-Tayeb, a déclaré que ce qui s’était passé était « le plus éloigné possible de la morale, de l’humanité et de la religion ». Il a également appelé à mettre fin « aux stigmates de la maladie ».
Selon les autorités sanitaires, l’Égypte compte aujourd’hui plus de 2 000 cas confirmés de coronavirus dont 159 décès.
Source : bbc