La Covid-19 révèle les fragilités des systèmes de santé mondiaux et impose à l’Afrique une refonte de sa vision sur le sujet. Comme l’a démontré le succès du Covid-Organics conçu à Madagascar, la pharmacopée africaine peut être source de créations de valeurs pour les sociétés africaines.
Nul ne semble l’ignorer. Les lobbys sont très actifs dans la recherche de solutions contre la Covid-19. Et c’est dans ce contexte que certaines associations à l’instar de Bridges54 s’active pour prendre pleinement leur part dans ce combat. « Nous avons créé une plateforme pour permettre aux experts de la pharmacopée d’échanger leurs compétences et expertises dans le sillage du succès du Covid-Organics, une boisson à base de plantes médicinales provenant de Madagascar », explique Michel Idjinou – fondateur de RINTIO.
Alors que la Covid-19 a tué plus de 400 000 personnes à travers le monde, il apparaît de plus en plus clair que la pharmacopée africaine doit davantage se structurer pour créer encore plus de valeur ajoutée et communiquer sur ses résultats afin de créer des vocations et défendre notre patrimoine en le faisant prospérer. « Avec Bridge54, l’objectif est de montrer le talent panafricain dans le domaine de la pharmacopée africaine, créer les conditions de la création de richesses avec des emplois pérennes », explique Michel Idjinou.
La pharmacopée africaine : source de créations de richesses
Avec des lives sur Facebook suivis plus de 200 000 fois, le programme « Sprint pharmacopée » a inspiré de nombreux internautes du 27 avril au 1er mai dernier. C’est à cette occasion que l’idée leur est venue de structurer une communauté autour de cette thématique.
S’il est difficile d’évaluer les potentielles retombées d’une meilleure structuration économique de la pharmacopée panafricaine, il n’empêche que les décideurs publics ne cachent plus leur intérêt. « L’Afrique doit inventer ses propres solutions en tenant compte de sa flore et de ses ressources. L’apport de nos diasporas », avait déclaré Andriy Rajoelina, Président de la République de Madagascar.
À ce rythme-là, les diasporas et les décideurs privés et publics africains pourraient continuer à faire des miracles sur le continent.