Dans son « African Tech Startups Funding Report 2020 », Disrupt Africa indique qu’un total de 397 start-up africaines ont levé 701,5 millions de dollars d’investissement en 2020. Des chiffres qui représentent 27,7% de start-up en plus par rapport à 2019 et une croissance de l’investissement de 42,7% sur la même période.
L’industrie des start-up africaines technologiques a gagné en crédibilité au cours des cinq dernières années. La preuve, l’investissement annuel total qu’elle a attiré sur cette période a augmenté de 278%. En 2020, quatre pays ont essentiellement cristallisé la croissance de l’investissement dans l’industrie start-up africaine. Il s’agit du Kenya, du Nigeria, de l’Afrique du Sud et de l’Égypte. Ensemble, non seulement ils ont présenté 77,3% des 397 entreprises financées, soit 307 des 397 start-up enregistrées, mais ils ont également collecté 625,7 millions de dollars des 701,5 millions de dollars mobilisés. Soit 89,2% du total de l’investissement.
Au Kenya, 59 start-up ont sécurisé un montant record de 191,4 millions de dollars, représentant 27,3% de l’investissement total du continent. Au Nigeria, ce sont 85 start-up nigérianes qui ont levé 150,4 millions de dollars représentant 21,4% du total. En Afrique du Sud, ce sont 81 start-up qui ont attiré un total 142,5 millions de dollars et l’Égypte avec 82 start-up a réussi à sécuriser 141,4 millions de dollars.
Bien que plusieurs de ces investissements fussent déjà en négociation avant la pandémie mondiale de coronavirus, leur aboutissement malgré le durcissement du contexte économique induit par la maladie a traduit la crédibilité gagnée au cours des cinq dernières années par l’industrie start-up africaine, qui a vu son financement annuel total augmenter de 278%.
Cette crédibilité augure des lendemains meilleurs pour le continent qui prend désormais sa transformation numérique plus au sérieux. Dans leur rapport conjoint « e-Conomy Africa 2020 », Google et la Société financière internationale (SFI) estiment que l’économie numérique a le potentiel de contribuer pour 180 milliards USD à l’économie africaine d’ici 2025.