Alors que les écoles et les universités sont fermées au Cameroun à cause du coronavirus, Educlick vole au secours des élèves et des parents. La plateforme d’apprentissage numérique propose des cours gratuits et des exercices payants pour les élèves du primaire et du secondaire.
Mise en service en 2018, Educlick est une plateforme de rencontre entre enseignants et élèves. Son but est de permettre aux plus pauvres d’avoir accès à l’éducation. Mais depuis le début de la pandémie du coronavirus au Cameroun, les inscriptions ont décollé de manière exponentielle.
Cette nouvelle vague d’inscriptions sur Educlick est composée d’élèves du primaire et du secondaire. Sur la plateforme, ils apprennent l’histoire, les mathématiques et bien d’autres matières. Selon, Blandine-Angèle Messa, la promotrice d’Educlick, le nombre d’inscriptions sur la plateforme est passé de 2 000 à 3 000 utilisateurs en seulement une semaine. Elle explique que les cours sont conçus par des enseignants et vérifier par des inspecteurs pédagogiques.
« Tous les cours sont gratuits. Les enseignants développent des modules de formation. C’est ce qu’ils enseignent déjà à l’école, qu’ils publient sur la plateforme. Nous sommes en partenariat avec deux inspecteurs pédagogiques, qui révisent ces cours, approuvent leur publication ou bien désapprouvent »
Blandine-Angèle Messa
Educlick a conçu un test de connaissance de 10 000 questions depuis que les écoles sont fermées. Ce test est adressé aux élèves du primaire. Pascaline Mani y a inscrit son fils. « On nous envoie les exercices par SMS et après qu’il a fini, on renvoie aux corrections et on reçoit aussi cela par SMS », explique cette maman sur le fonctionnement de la plateforme.
« Cela va exclure un grand nombre d’élèves »
Pour Emmanuel Mbassi Ondoa, secrétaire général de la Fédération camerounaise et syndicat de l’Éducation (Fecase), Educlick est une bonne initiative. Il trouve toutefois que le prix de la connexion représente un frein pour l’essor de la plateforme. « Cela va exclure un grand nombre d’élèves. Il y en a qui se trouvent également dans des régions dont les parents ne disposent même pas du téléphone Android pour pouvoir se connecter », fait-il remarquer. Selon l’enseignant, le gouvernement doit photocopier les cours qu’il mettra à la disposition des élèves au niveau des délégations régionales.
Quoi que de manière biaisée, Educlick répond au problème de l’éducation primaire et secondaire que pose les mesures prises à l’encontre de la propagation du coronavirus au Cameroun.