La dernière étude du FMI, intitulée « Digging for Opportunity : Harnessing Sub-Saharan Africa’s Wealth in Critical Minerals », prévoit 2000 milliards USD de revenus pour les pays africains durant les 25 prochaines années. Le rapport se base notamment sur l’exploitation des minéraux critiques sur le continent.
Les minéraux critiques que sont le lithium, le nickel, le manganèse et le cobalt sont présents dans les sous-sols de nombreux pays africains et ces réserves représentent 30% du volume mondial. Leur demande devrait connaître une forte progression, ce qui permettrait à l’Afrique de générer jusqu’à 2000 milliards de dollars de revenus au cours des 25 prochaines années. Ce montant représentera également 12% des revenus mondiaux, selon l’agence internationale de l’énergie.
Pour ces revenus, les pays africains ne seront évidemment pas logés à la même enseigne, car les sous-sols les plus riches offriront un meilleur rendement. La RDC sera sans doute en première position ; elle qui produit déjà 70% du cobalt utilisé dans le monde et qui dispose de 50% des réserves mondiales de ce minerai.
La production de manganèse devrait profiter par contre à l’Afrique du Sud, au Gabon et au Ghana qui le fournissent déjà 60% à l’échelle mondiale. L’exploitation des gisements de lithium du Zimbabwe et du Mali devrait y contribuer.
En outre, le rapport du FMI souligne l’absence des industries de transformation dans les pays africains et notamment en Afrique subsaharienne. Cette étape pré-commercialisation aurait en effet pu générer de plus importants revenus issus de l’exploitation des minéraux critiques. Et sur ce plan, le principal frein reste l’absence d’investissements, elle-même due au manque d’attractivité du marché local.
« Les multinationales – une source importante d’IDE – recherchent non seulement des sources stables de matières premières, mais également des marchés importants pour vendre les minéraux essentiels transformés. Ainsi, l’absence d’un marché régional substantiel en Afrique subsaharienne rend les investissements dans la transformation locale moins attrayants », rappelle le FMI.