Le film “Abalo et Afi”, réalisé par Essivi Mimi Bossou-Soedjede, est à l’affiche de la médiathèque togolaise. Ce long-métrage de 85 minutes illustre la vie difficile des enfants de la rue au Togo. Il sera projeté en première officielle, le vendredi 20 juin 2025, à l’Institut français de Lomé, après une avant-première tenue le 16 juin à l’occasion de la Journée de l’enfant africain.
Abalo et Afi raconte l’histoire de Maché et Betoun, des jumeaux de 13 ans, qui voient leur vie basculer à cause d’un simple papier perdu. Séparés de leur environnement habituel, ils se retrouvent à vivre dans la rue. Là, ils doivent affronter l’insécurité, la faim, et la solitude. Mais ils y découvrent aussi la solidarité, en rencontrant d’autres jeunes qui, comme eux, luttent pour s’en sortir.
À travers ce parcours, les personnages montrent sans détour les difficultés auxquelles sont confrontés les enfants livrés à eux-mêmes. Le film parle d’errance, de survie, mais aussi d’espoir.
La réalisatrice, Essivi Mimi Bossou-Soedjede, est connue pour son engagement social. Elle est également directrice de la Maison TV5Monde Togo et présidente de l’association Précieux Trésor de Vie (APTV). Son film dénonce les causes profondes de la situation des enfants de la rue : absence d’identité légale, violences familiales, extrême pauvreté, manque de protection sociale.
Grâce à une mise en scène immersive, le film donne au public un regard honnête et émouvant sur la réalité de ces enfants. Il met en avant leur force, leur courage, et leur dignité, malgré un quotidien souvent très dur.
Abalo et Afi est plus qu’un film. C’est un appel à l’action. Il invite la société togolaise, les autorités publiques et les organisations à réfléchir à des solutions concrètes pour protéger les enfants vulnérables. Le film insiste sur l’importance de l’éducation, de la solidarité et de l’engagement collectif pour offrir un meilleur avenir à ces jeunes.
En alliant émotion et réflexion, ce long-métrage de 85 minutes ouvre une nouvelle voie pour le cinéma togolais, en mettant en avant des sujets de société souvent ignorés. Il prouve que le cinéma peut être un outil de sensibilisation et de changement social.
Avec ce film, Essivi Mimi Bossou-Soedjede offre au public une œuvre forte, humaine, et profondément nécessaire. Un film à ne pas manquer, surtout pour celles et ceux qui croient en la dignité de chaque enfant.
