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Jean-Louis Menann-Kouamé : l’ascension maîtrisée d’un esprit forgé par le travail et la vision

Jean-Louis Menann-Kouamé : l’ascension maîtrisée d’un esprit forgé par le travail et la vision

Jean-Louis Menann-Kouamé Jean-Louis Menann-Kouamé

Figure montante de la finance ouest-africaine, Jean-Louis Menann-Kouamé s’est imposé comme l’un des artisans d’une nouvelle manière de penser la banque sur le continent. Derrière son parcours fulgurant se dessine la conviction que l’avenir appartient aux institutions capables d’élargir l’accès, plutôt que de le restreindre.

Lorsqu’il est nommé à la tête d’Orange Bank Africa, beaucoup y voient la continuité logique d’une brillante carrière. Mais ceux qui l’ont observé de près savent que quelque chose d’autre se joue à ce moment-là. Dans la trajectoire de Jean-Louis Menann-Kouamé, chaque étape semble guidée par un même fil conducteur, aller là où les défis sont les plus grands, là où les réponses classiques ne suffisent plus.

Né en Côte d’Ivoire, il quitte très tôt son pays pour poursuivre des études au Maroc. Ce détour géographique sera le premier véritable pas vers une vision plus large de l’Afrique et de ses marchés. À Agadir, puis à Paris où il se formera plus tard en stratégie internationale, Jean-Louis Menann-Kouamé affine un sens aigu de l’observation et de l’analyse. Déjà, il s’intéresse à la manière dont les nations africaines peuvent mieux défendre leurs intérêts économiques. Ce n’est pas encore une vocation bancaire, mais c’est un début de réponse à cette question qu’il ne cessera de creuser : comment donner de la valeur à ce qui en manque ?

À la fin des années 1990, il rejoint la BICI du groupe BNP Paribas et s’introduit dans un écosystème exigeant où il se fait remarquer par une maturité rare pour son âge. À vingt-cinq ans, il dirige déjà BICI Bourse. À Paris, au sein de l’Inspection Générale du groupe, il apprend les arcanes d’un monde bancaire fait de rigueur, d’analyse des risques et de décisions stratégiques qui engagent des pays entiers. Ce passage, qui aurait pu l’installer durablement en Europe, nourrit au contraire son désir de revenir sur le continent.

Jean-Louis Menann-Kouamé : un retour pour aider à construire l’Afrique

C’est en Guinée, puis en Côte d’Ivoire, qu’il se révèle pleinement. À la tête de la BICI, Jean-Louis Menann-Kouamé se fait remarquer par une gestion méthodique et une capacité rare à créer la confiance autour de lui. Les équipes retiennent de cette période un dirigeant exigeant, mais accessible, porté par un profond souci d’exemplarité. La presse économique commence à le citer parmi les figures à suivre. Son nom circule, son influence s’élargit, mais dans son discours, il met à l’avant l’idée que la banque doit aller au-devant des gens, et non l’inverse.

Ce principe, longtemps difficile à concilier avec les pratiques bancaires classiques, trouve enfin un terrain d’expression en 2020, lorsqu’il est appelé à diriger Orange Bank Africa. Le projet est audacieux. Construire une banque 100 % digitale, repenser l’accès au crédit, toucher ceux qui n’osaient pas pousser la porte d’une agence, transformer un téléphone mobile en premier outil financier. Là où beaucoup y voient un pari risqué, lui y reconnaît une évidence. L’Afrique a sauté des étapes dans la téléphonie. Elle peut faire de même dans la finance.

Sous sa direction, la banque digitale connaît une croissance rapide et conquiert des clients qui, pour beaucoup, n’avaient jamais détenu un compte bancaire. Pour Jean-Louis Menann-Kouamé, c’est plus qu’un résultat commercial. C’est la preuve qu’un modèle pensé en Afrique, pour l’Afrique, peut fonctionner à grande échelle. Derrière les chiffres, il voit surtout les histoires individuelles. Un commerçant d’Abidjan qui obtient son premier crédit sans garants. Une couturière de Bouaké qui achète une machine grâce à un micro-prêt. Un étudiant qui découvre la facilité d’une épargne automatisée.

Son parcours raconte l’histoire d’un homme convaincu que la modernisation financière ne doit pas creuser les écarts, mais au contraire les réduire. Il s’exprime avec la retenue de ceux qui préfèrent les résultats aux discours, mais chaque étape de son chemin témoigne de son ambition de faire entrer l’Afrique dans une nouvelle ère bancaire, plus ouverte, plus simple, plus juste.

Aujourd’hui encore, Jean-Louis Menann-Kouamé porte un regard lucide sur les défis à venir. La banque digitale n’est qu’un commencement. Les services financiers par mobile, l’assurance accessible à tous, la protection du capital des ménages modestes, l’accompagnement des entrepreneurs… pour lui, la transformation doit se poursuivre. Sa vision n’est pas seulement celle d’un dirigeant, mais d’un bâtisseur convaincu que l’innovation ne vaut que si elle est partagée.

Euphrasie Kouassi Yao en Couverture du magazine Ocean's News

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