L’entreprise éthiopienne Kubik a obtenu un financement de démarrage de 5,2 millions de dollars pour son activité de recyclage et de transformation de déchets plastiques en matériaux de construction divers. Ces fonds devraient permettre aussi à la structure d’étendre ses activités destinées à la construction à faible émission de carbone en Afrique.
Kubik est une entreprise éthiopienne qui produit des matériaux de construction à faible émission de carbone et abordables à partir de déchets plastiques ; l’objectif final étant de lutter contre la crise du logement et des déchets en Afrique. Elle compte parmi ses clients les promoteurs immobiliers et les entrepreneurs ayant des projets actifs dans les secteurs du logement abordable, des infrastructures publiques et des bâtiments commerciaux.
En Éthiopie, des clients de premier plan, dont Pharo Ventures et Cornerstone Development Group s’intéressent notamment aux produits de l’entreprise. « Notre ensemble de produits initial comprend un ensemble de briques, de colonnes et de poutres emboîtables qui constituent les murs. Notre objectif est de construire un mode de vie propre et abordable pour tous », déclare Kidus Asfaw, la cofondatrice de Kubik.
« Notre produit coûte près de 40 % de moins au mètre carré qu’un développement traditionnel à base de ciment, est deux à trois fois plus rapide à construire et nécessite une main-d’œuvre peu qualifiée pour construire », précise-t-elle. L’activité a pu séduire récemment des investisseurs comme African Renaissance Partners, Endgame Capital et King Philanthropies qui ont contribué à un financement de démarrage de 5,2 millions de dollars. Par cette opération, Kubik est devenue d’ailleurs la première entreprise éthiopienne à lever un investissement aussi considérable dans le domaine des solutions climatiques et durables.
Kubik, dont l’activité progresse sûrement en Ethiopie, s’en sort renforcée de ce tour de table. Les deux fondatrices Kidus Asfaw et Penda Marre prévoient de se développer sur les marchés stratégiques en Afrique l’année prochaine. D’autres unités de recyclage sont donc prévues et elles s’ajouteront à celle que détient déjà l’entreprise dans le parc industriel ultramoderne d’Adama en Éthiopie.