Malgré une chute des investissements en avril 2024, les fintech de la région MENA suscitent toujours l’intérêt des investisseurs. L’Égypte fait partie des pays de la zone où les capital-risqueurs ont majoritairement investi des fonds.
La tendance morose observée au cours du premier trimestre 2024 se poursuit dans la zone MENA. Les investissements dans la région ont en effet connu une chute considérable en avril 2024, selon un rapport élaboré conjointement par Wamda et Digital Digest.
Cette baisse est estimée à 78% par rapport au mois précédent, mais elle représente une hausse de 87% par rapport à la même période de l’année 2023. Cette situation est due notamment à une prise de risques moindre observée au niveau des investisseurs, mais les fintech de la région MENA en sont moins impactées.
Il s’agit du secteur le plus financé en avril 2024 dans la région et des start-up axées sur le commerce électronique ou encore l’intelligence artificielle en ont bénéficié. Ces start-up seraient également en majorité à un stade avancé et ceux ayant un modèle commercial business-to-business (B2B) ont attiré plus d’investisseurs.
Les pays de la zone ayant concentré plus d’investissements sur la période sont l’Égypte et les Émirats-Arabes-Unis. Pour cette période, les entreprises égyptiennes ont également réalisé des efforts d’expansion sur le marché saoudien. De nouveaux fonds de capital-risque, dont le fonds panafricain de Verod-Kepple Africa Ventures, ont par ailleurs été lancés.
Le rapport établi par Wamda et Digital Digest revient donc sur l’état des investissements dans les fintech de la région MENA et sur le marché des capitaux en général. Il en ressort que la zone est toujours porteuse en termes de financement, et ce, malgré l’instabilité. On remarque également que les secteurs de l’innovation et de la technologie sont plus privilégiés par les sociétés de capital-risque.