Expert financier, Marlène Ngoyi est la tête du Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA). La nomination à la tête du FEDA en mai 2022 de celle qui a travaillé aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique a suscité beaucoup d’enthousiasme au sein de la sphère business africaine et internationale.
Née d’un père médecin, Marlène Ngoyi fait sa vie de petite fille entre la Belgique, le Gabon et la RDC. Diplômée en économie, finance et administration des affaires de l’Université Bentley et de Harvard Business School, Marlène Ngoyi a été formée à l’école américaine. Elle évolue dans un premier temps en Amérique dans le private equity et travaille chez des grands noms comme Merrill Lynch au début des années 2000.
Marlène Ngoyi entame son parcours en Afrique en 2009. Elle intègre depuis Washington un Fonds dédié à l’investissement dans les entreprises des marchés émergents, afin de tirer le développement économique et améliorer les standards locaux de vie.
Après un an, elle quitte définitivement les États-Unies pour s’installer au Kenya pour piloter les marchés est-africains d’un fonds local de capital-investissement. Elle fut repérée par le Gabonais Henri-Claude Oyima, et intègre plus tard le premier groupe bancaire d’Afrique centrale pour diriger sa banque d’investissement, BGFI Investment Bank. Elle y a contribué à lever plus de 4 milliards de dollars en faveur d’entreprises et gouvernements avant de devenir le numéro deux de la filiale européenne.
En mars 2018, Marlène est appelée à voler au secours de la filiale congolaise de la banque, en difficulté, avec en plus une image écornée, car citée dans de présumées affaires de blanchiment d’argent. À ce poste, on lui crédite notamment le redressement financier de l’entité et l’obtention d’une certification anti-blanchiment.
Marlène Ngoyi, CEO du Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA)
En mai 2022, Marlène Ngoyi intègre le Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA) en tant que CEO. À sa nomination, Marlène avait pour mission d’accompagner les entreprises africaines dans l’export, notamment dans les domaines financier, technologique, industriel, logistique et agroalimentaire, tout en favorisant le développement du commerce intra et extra-africain.
Celle qui a pris les rênes du Fonds pour le développement des exportations en Afrique (FEDA) il y a un peu plus d’un an, est en train de réaliser ce défi avec succès. Dans une interview accordée à nos confrères de Tribune Afrique en juillet 2023, elle met en lumière l’importance de cette institution dans la transformation en cours du paysage des exportations de produits africains.
Le FEDA a d’ailleurs été désigné manager du Fonds d’ajustement de la Zlecaf lourd de 10 milliards de dollars. « En effet, nous sommes heureux d’être désignés manager du Fonds d’ajustement de la Zlecaf, dans lequel notre fondateur – Afreximbank – a engagé un milliard de dollars. Cela va jouer un véritable rôle accélérateur dans le processus de déploiement du libre-échange africain. Au niveau du FEDA, le chemin parcouru jusqu’ici est satisfaisant, parce que nous avons fait beaucoup en peu de temps et avec peu de ressources, mais avec beaucoup d’énergie », a-t-elle confié à Tribune Afrique.