Pour tenter de lutter contre la vie chère persistante au Gabon, la loi de finances pour l’année 2024 prévoit un budget global de 91,4 milliards de francs CFA destinés à subventionner les prix du carburant à la pompe, de la farine, du transport et des inscriptions.
Malgré les efforts constants du gouvernement gabonais pour maîtriser les coûts de la vie, les prix élevés demeurent une réalité dans le pays et touchent des produits essentiels, tels que les prix du carburant à la pompe, les frais de transport, les loyers, et bien d’autres.
Les explications avancées mettent en lumière des facteurs endogènes et exogènes, tels que le conflit Russo-ukrainien, qui a eu des répercussions sur l’offre et les circuits de distribution. Ce conflit a impacté les prix, notamment dans les pays africains confrontés à des défis au niveau de leur appareil productif.
Face à cette situation, la loi de finances pour 2024 au Gabon prévoit une enveloppe totale de 91,4 milliards de francs CFA. Cette somme comprend 75 milliards de francs CFA alloués à la subvention des prix du carburant à la pompe (en hausse de 66% par rapport à 2023), 2 milliards de francs CFA dédiés à la subvention du prix de la farine, 3,5 milliards de francs CFA alloués à la subvention du transport, et 10,9 milliards de francs CFA réservés à la subvention des inscriptions.
Malgré la pertinence de cette initiative et son objectif de stabiliser les prix, certains observateurs la perçoivent comme une solution superficielle et soulignent qu’elle n’aborde que partiellement le problème de la cherté de la vie. Ils notent l’absence de mesures telles que la maîtrise de la production agricole locale, la subvention des produits de première nécessité, la lutte contre la corruption et la spéculation, ainsi que la réduction des taxes douanières, des éléments essentiels pour une approche plus complète.
Certains observateurs estiment que la mise en œuvre de ces initiatives permettrait d’aborder la question de la cherté de la vie de manière plus fondamentale, en prenant en compte les préoccupations directes des consommateurs. Malgré les efforts du gouvernement, le défi persistant de la vie chère demeure une priorité urgente à résoudre.