La Libye a relancé sa production pétrolière à pleine capacité après deux mois de paralysie dans certains de ses plus grands sites d’extraction.
La National Oil Corporation (NOC), entreprise publique libyenne, a annoncé la reprise complète de ses activités de production pétrolière après deux mois d’interruption. Cette suspension, due à une crise politique, avait affecté certains des principaux gisements du pays, notamment ceux de Sharara et d’El-Feel et le plus grand port pétrolier, Es Sider.
En août dernier, la NOC avait déclaré un cas de “force majeure”, une mesure légale utilisée pour suspendre les obligations contractuelles en raison de circonstances exceptionnelles. Cette décision faisait suite à des perturbations causées par le Mouvement Fezzan, un groupe local de protestation. Après plusieurs semaines de négociations, la société a finalement indiqué que la situation était désormais stabilisée et que la production pétrolière reprendrait normalement, y compris les exportations vers les clients internationaux.
Avec la reprise des activités dans les gisements de Sharara, qui produit jusqu’à 300 000 barils de pétrole par jour et El-Feel, la Libye est à nouveau en mesure de produire plus de 1,2 million de barils quotidiennement. Cette relance intervient dans un contexte de tensions politiques liées à la gouvernance de la Banque centrale libyenne, responsable de la distribution des revenus pétroliers. Heureusement, la situation semble s’apaiser après la nomination d’un nouveau gouverneur par le Parlement.
La Libye, riche en ressources pétrolières, produit actuellement plus de 1,2 million de barils par jour. Le champ de Sharara, qui à lui seul peut générer jusqu’à 300 000 barils quotidiens, est essentiel pour maintenir cette production. La réouverture de ces gisements est une bonne nouvelle pour l’économie libyenne, particulièrement fragilisée par une décennie de divisions politiques et de conflits armés.