Le lundi 8 septembre 2025, la Banque pour le Commerce et l’Industrie Guinée (BCI Guinée) a signé un accord avec Proparco, la filiale du groupe Agence française de développement (AFD) dédiée au secteur privé, portant sur un financement de 10 millions de dollars.
Cet appui vise à élargir l’accès au crédit pour les petites et moyennes entreprises (PME) de la Guinée, véritables piliers de l’économie guinéenne puisqu’elles représentent plus de 80 % du tissu entrepreneurial formel et génèrent près d’un cinquième du PIB national.
« Ce nouveau financement traduit la confiance de Proparco dans le Groupe BCI. Il vient s’ajouter à une ligne trade finance de 19 millions $, dont 7 millions $ spécialement destinés à BCI Guinée », a déclaré Sidy Mohamed Cherif, directeur général de la banque.
Depuis son implantation en 2012, la Banque pour le Commerce et l’Industrie Guinée (BCI Guinée) a bâti sa réputation sur l’accompagnement des PME locales, un segment souvent confronté à des difficultés d’accès au crédit. Outre l’enveloppe financière, Proparco apportera également une assistance technique pour la mise en place d’un système de gestion environnemental et social (SGES), afin d’assurer une croissance plus durable et responsable.
Cette initiative prolonge la coopération engagée en 2022 entre Proparco et BCI Mauritanie, maison mère de BCI Guinée, à travers une garantie de 12 millions $ pour soutenir les importations de produits essentiels, tels que les denrées alimentaires et les équipements médicaux.
Avec cette nouvelle opération, les deux partenaires consolident leur stratégie commune : renforcer le rôle des banques locales dans le développement du secteur privé africain.
Le dernier rapport de la Banque centrale de la République de Guinée (BCRG) indique que le pays comptait 19 banques en activité à fin mars 2025. Les crédits octroyés au secteur privé ont atteint 22 300 milliards GNF (2,56 milliards $), en hausse de 5 % par rapport à 2024.
Ces financements concernent principalement les hydrocarbures, le commerce, l’industrie, l’énergie et le BTP. Par ailleurs, la qualité du portefeuille bancaire s’est améliorée : le taux de prêts non performants est passé de 10,1 % à 8,2 % en un an, tandis que les créances douteuses ont reculé de 8,7 %.
