Pour avoir éternué sur son lieu de travail, Fatou Ly Sall, une employée sénégalaise a été licenciée pour ‘’faute lourde’’.
Fatou Ly Sall a déclaré à nos confrères de la BBC « avoir reçu une lettre de licenciement de son employeur, qui lui reproche de ne pas aller se faire soigner et de se mettre en congé à la suite d’un éternuement. »
La lettre de licenciement venant de son employeur a été reçue le 26 mars 2020. Les motifs évoqués par son patron, Yakham Mbaye, le directeur général du quotidien Le Soleil sont : « Insubordination, perte de confiance et faute lourde », a-t-elle dit à la BBC.
« Elle est arrivée à son lieu de travail en disant qu’elle a un état grippal, qu’elle tousse et éternue, ce qui a paniqué son entourage (ses collègues), qui a saisi la direction générale, que je représente. La direction générale a réagi en demandant à cette dame d’aller dans un établissement de santé indiqué. Elle a refusé de le faire », a expliqué le patron du quotidien Le Soleil. Pour lui, l’attitude de Fatou Ly Sall constitue « une faute lourde ».
« Au regard du règlement intérieur de l’entreprise que je dirige, j’ai l’obligation et les prérogatives de dire à un employé que, puisque sa présence crée une ambiance délétère, de quitter son poste de travail et de se mettre en congé. Elle a refusé de s’exécuter après cette deuxième demande », a-t-il soutenu. Et M. Mbaye d’ajouter : « Je lui ai adressé une mise en demeure écrite qu’elle a refusé de prendre. Elle a été licenciée pour faute lourde. »
Pour sa défense, Mme Sall déclare : « L’insubordination, est-ce parce que j’ai refusé d’aller [me faire consulter] ? C’est quoi l’insubordination ? Je ne sais pas. Je n’ai jamais reçu de demande d’explication de la part de la direction générale, ni du directeur général Yakham Mbaye ni de ses prédécesseurs », a-t-elle argué.
La branche Le Soleil du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (Synpics) affirme que Fatou Ly Sall a envoyé un certificat médical à sa hiérarchie par voie électronique mais elle s’est ensuite fait licencier « pour faute lourde ».
La section Synpics du journal demande à la direction générale de l’entreprise de revenir sur cette décision et de présenter à Fatou Ly Sall ses excuses, suite au préjudice moral qu’elle a subi.