La cérémonie d’ouverture de la 4e Foire Internationale du Livre de Lomé (FI2L) a eu lieu ce mercredi 11 novembre 2020, au siège du club Le littéraire. Les activités de cette édition 2020 ont officiellement été lancées par Steve Bodjona, promoteur de l’événement.
Rendez-vous privilégié d’échanges, de partages et de débats littéraires, la Foire Internationale du Livre de Lomé a officiellement ouvert ses portes le mercredi 11 novembre 2020, pour sa quatrième édition qui prendra fin le 14 novembre prochain. Articulée autour du thème “le livre à l’ère du numérique”, cette édition a la particularité d’être virtuelle pour le grand public, en raison de la situation sanitaire qui prévaut.
Le lancement des activités à fondamentalement été marqué par le mot de bienvenue, un discours d’introduction et de contextualisation du thème et une conférence inaugurale. Prononcé par l’administrateur culturel et conseiller de la jeunesse, Sessi Sefiamenou yao, le discours d’introduction a expliqué le choix du thème : “Le livre à l’ère du numérique”.
Il en est ressorti que la prépondérance du numérique et des nouveaux médias aujourd’hui, modifie profondément les paradigmes. Dans un tel contexte, le monde littéraire doit s’adapter à cette société qui sans cesse subit des mutations. Adaptation qui s’illustre notamment par l’importance du livre numérique de nos jours, la digitalisation des bibliothèques… Cependant, il revient au lecteur de savoir l’utilité qu’il accorde au livre, qu’il soit numérique ou physique. Aussi, en dépit du fait que le livre numérique prend de l’ampleur, le livre papier ne saurait disparaître.
Pour Steve Bodjona, le promoteur de ce rendez-vous littéraire, la thématique de cette édition a tout son sens. « Elle est en symbiose avec les réalités du moment. Beaucoup de gens sont sur leurs écrans, faute de pouvoir être dans les bibliothèques ou librairies. Le thème permet de comprendre l’impact de la pandémie sur les habitudes des lecteurs », a-t-il expliqué.
La conférence inaugurale a porté quant à elle sur le thème “Écrivain et veille informationnelle à l’ère du numérique”. Dirigée par le chercheur indépendant Nabine Gnandi, elle a principalement relevé l’importance de la veille informationnelle pour un écrivain.
Partant du constat que plusieurs auteurs se plaignent de la méconnaissance de leurs œuvres à l’international, le conférencier a souligné que la veille informationnelle est la solution idoine à ce problème. Elle permet à l’écrivain de savoir quel format donner à ses ouvrages, de connaître les opportunités et les risques du numérique et lui évite de produire des contenus qui sont en déphasage avec les réalités de l’heure.
À la question de savoir ce qu’il en est de la littérature et du numérique au Togo, Steve Bodjona répond : « C’est une avancée qui se fait progressivement. On n’a pas encore adopté le numérique à 100% dans les activités littéraires. Le défi est de susciter chez les Togolais plus d’intérêt pour tout ce qui est livre, d’un point de vue numérique, d’emmener les auteurs à d’avantage digitaliser leurs œuvres. »
C’est donc dans une ambiance aussi passionnante qu’enrichissante, qu’a été ouverte cette 4e édition de la Foire International du Livre de Lomé, avec la présence d’imminentes personnalités, notamment la présidente de l’association des écrivains du Togo, Anaté Kouméalo Germaine. Rendez-vous demain pour la suite des activités.