(Par République Togolaise) – Après un taux de 5,3% enregistré en 2019, le taux de progression de l’activité économique au Togo « est révisé à 1,3% pour l’année 2020, contre une prévision initiale de 5,5% ». Ceci, en raison de la « forte décélération » que laissent apparaître les projections, avec une perte de croissance de 4,2 points de pourcentage.
C’est l’une des principales informations dévoilées jeudi 16 juillet dernier par le ministre de l’Économie et des finances, en commentant l’environnement macro-financier national dans le contexte du Covid-19. Le ministre Sani Yaya s’exprimait à la faveur d’une session extraordinaire du Conseil National du Crédit (CNC), réuni afin d’examiner en profondeur les impacts économiques et financiers de la pandémie, la mise en œuvre des dispositions du gouvernement, de la BCEAO et de la BOAD, ainsi que les mesures susceptibles de relancer l’économie.
« Si cette prévision se confirme comme nous le craignons, a-t-il poursuivi, ce sera le taux de croissance le plus faible de l’histoire économique du Togo au cours de ces dix dernières années », rappelant au passage que « le taux de croissance économique au cours de la décennie passée s’est établi à 6%, en moyenne ».
Pour le ministre, « c’est un euphémisme de dire que la situation économique actuelle est très difficile ». La pandémie a en effet provoqué « une crise sanitaire, économique et sociale sans précédent », qui a poussé les autorités à réagir. Les mesures qui s’imposent pour endiguer le virus ont entraîné un ralentissement économique. Les secteurs les plus touchés par cette pandémie sont principalement le secteur tertiaire et le secteur secondaire, a-t-il indiqué. Quant au secteur agricole, sa contribution au PIB serait de 0,9%, contre une prévision initiale de 0,8%.
En dépit des nombreuses mesures déployées par le Gouvernement ainsi que la mise en place d’un Fonds national de solidarité, un défi subsiste, celui de « relancer la croissance économique au moment même où les recettes publiques sont fortement orientées à la baisse ».
Aussi, Sani Yaya a-t-il de nouveau invité le secteur privé à se mobiliser aux côtés du gouvernement, « dans un esprit d’inclusion et dans un esprit participatif pour élaborer la stratégie de relance économique », pour contrer le risque de vulnérabilité économique, financière et sociale.