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Ghana : retour des trésors royaux pillés pendant la colonisation

Trésors royaux du Ghana Trésors royaux du Ghana

Les célébrations du jubilé d’argent du roi traditionnel Asante marquent le retour de 32 trésors royaux du Ghana pillés à l’époque coloniale. Les objets sont exposés depuis le mercredi 01 mai 2024 dans un musée situé au sud de la ville de Kumasi.

Des dizaines de trésors royaux du Ghana font leur retour au pays dans le cadre d’un prêt de musées britanniques. Ces objets ont été prêtés par le British Museum et le Victoria & Albert Museum pour « trois ans, renouvelables pour trois autres années ». Il s’agit de 32 trésors d’or et d’argent appartenant à la cour du royaume Ashanti, mais qui avaient été pillés par les forces militaires britanniques au XIXe siècle.

Selon Chris Gosden, membre du conseil d’administration du British Museum, le retour de ces trésors royaux « jette les bases d’une coopération culturelle renforcée entre le musée du palais de Manhyia et le British Museum, et ce prêt en est le premier résultat tangible ».

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Parmi les trésors royaux, on compte le « Mpomponsuo », l’épée du royaume et des insignes en or de fonctionnaires qui avaient pour rôle de purifier l’âme du roi. Un luth en or fait aussi partie de la collection, celui-ci ayant été offert lors d’un traité commercial entre le roi Asante Osei Bonsu et le diplomate britannique Thomas Edward Bowdich en 1817.

Ces trésors royaux du Ghana font partie de la toute première exposition d’objets au musée du palais de Manhyia et une cérémonie de lancement a été animée, mercredi 1ᵉʳ mai 2024, à Kumasi, avant l’ouverture au public. Lors de la présentation, le roi Otumfuo Osei Tutu II a salué une exposition qui constitue le reflet de l’âme du peuple Asante. « Aujourd’hui est un grand jour pour les Asantes, un grand jour pour le continent africain noir, et les esprits sont de retour parmi nous aujourd’hui », a-t-il ajouté.

Ces dernières années, les anciennes puissances coloniales font face à la pression de pays qui réclament le retour des objets culturels pillés pendant leur domination en Afrique. Les prêts accordés au Ghana s’inscrivent dans cette logique et le roi Asante s’était déjà vu restituer sept objets royaux en février 2024 ; le musée américain Fowler s’étant montré favorable.

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En 2021, le Bénin accueillait également 26 objets et œuvres d’art emportés en 1892 par les forces coloniales françaises. Le Nigeria est par ailleurs en négociation pour le retour de milliers d’objets métalliques datant du XVIe au XVIIIe siècle et qui sont actuellement aux mains de collectionneurs d’art aux États-Unis et en Europe. Ces objets avaient été pillés dans l’ancien royaume du Bénin.

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