Le gouvernement s’engage vers une mobilité durable en projetant d’introduire 37 000 véhicules électriques au Sénégal d’ici 2030. Ce plan vise à assurer une transition énergétique du pays.
Dans le cadre de sa transition énergétique, le Sénégal introduit, jeudi 11 juillet 2024, le premier véhicule électrique, un SUV Atto3, sur le marché par Cfao Mobility Sénégal et Total Énergies. Ce modèle, capable de parcourir entre 420 et 450 km avec une charge complète, inaugure une nouvelle ère de transport écologique au Sénégal.
Afin de faciliter cette transition, le Sénégal a commencé à élaborer un cadre réglementaire innovant, inspiré des modèles réussis du Rwanda et du Kenya. Les politiques incluent des exonérations fiscales pour rendre les véhicules électriques au Sénégal plus abordables pour les consommateurs, ainsi que l’exonération des pièces de rechange et de maintenance.
Le développement du marché des véhicules électriques au Sénégal repose également sur l’accompagnement des chaînes de valeur locales et la définition d’une stratégie claire pour l’adoption de ces technologies. Le gouvernement prévoit des achats préférentiels de véhicules électriques par les entités publiques et encourage la fabrication locale pour soutenir l’économie nationale.
Selon les études de faisabilité, les exonérations fiscales coûteront environ 9 milliards Fcfa par an, mais permettront de réduire le prix des véhicules électriques de 27% pour les consommateurs. Cette initiative devrait également entraîner une réduction de 2% des émissions de gaz à effet de serre, un impact dans un contexte où les effets du changement climatique coûtent au Sénégal environ 160 milliards Fcfa par an dans des secteurs clés comme la pêche et l’agriculture.
Elhadji Malick Ndiaye, ministre des Infrastructures, des Transports Terrestres et Aériens, a touché du doigt l’importance de l’électrification des véhicules dans la politique de mobilité durable du Sénégal. Il a exhorté le secteur privé local à investir dans la fabrication et l’installation de bornes de recharge pour éviter une domination par les multinationales.