Au Zimbabwe, un peu plus de 100 000 personnes ont été arrêtées en mars dernier pour non-respect des mesures visant à freiner la propagation de la Covid-19. La police Zimbabwéenne à l’origine de cette information a indiqué qu’environ 1 000 personnes ont été arrêtées au cours des deux derniers jours pour ‘’mouvements inutiles’’ ou pour ne pas avoir porté de masque.
Dans un communiqué rendu public, le gouvernement Zimbabwéen, à travers la police nationale a informé qu’entre mars et ce mois de juillet 2020, plus de 100 000 personnes ont été arrêtées pour non-respect des mesures visant à freiner la propagation de la Covid-19.
En vertu de la réglementation actuelle, tous les Zimbabwéens qui reviennent de l’étranger sont tenus de rester en quarantaine pendant trois semaines dans une installation approuvée par le gouvernement.
« Un total de 276 personnes ont fui les centres de quarantaine, dont certaines avaient été testées positives. Près de 30 d’entre elles ont été arrêtées et seront poursuivies en justice pour avoir exposé leurs familles et leurs communautés au virus », a déclaré la police.
Selon une information relayée par la chaîne nationale du pays, deux hommes parmi elles avaient infecté sept membres d’une famille. La police a déclaré qu’elle avait l’intention de redoubler d’efforts pour faire appliquer les règlements, précisant que de nombreuses personnes sont devenues complaisantes.
Les autorités du pays sont accusées d’utiliser ces mesures pour cibler l’opposition et arrêter »ses militants ». Une déclaration que nie le gouvernement en place. L’opposition et les groupes de la société civile comptent se mobiliser pour des manifestations nationales le 31 juillet, afin d’exiger le départ du président Emmerson Mnangagwa.
Le Zimbabwe qui compte plus de 1 500 cas confirmés de coronavirus a assouplie légèrement ses mesures de confinement pour lutter contre la propagation du coronavirus. Ces mesures ont aggravé la crise économique et politique du pays.
Le gouvernement s’attend à ce que l’économie se contracte de 4,5 % cette année, tandis que l’inflation annuelle a grimpé à 785 % en juin.