La ZLECAf n’a pas réussi à augmenter la part de l’Afrique dans le commerce mondial. Les pays africains préfèrent toujours commercer en dehors du continent.
Selon le rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) sur l’évaluation des progrès de l’intégration régionale en Afrique en 2023, la participation de l’Afrique au commerce mondial reste inférieure à 3 %, principalement due au commerce des marchandises.
Les pays africains continuent à échanger davantage avec des pays extérieurs au continent plutôt qu’entre eux, malgré les progrès de l’intégration monétaire et financière. Le rapport souligne que malgré le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) en 2021, les améliorations attendues dans le commerce intra-africain ne se sont pas concrétisées.
La proportion du commerce intra-africain par rapport au commerce mondial a diminué, tout comme la part des exportations et des importations intra-africaines. Les progrès dans les infrastructures, notamment le transport ferroviaire et les infrastructures énergétiques, ont été minimes en raison des difficultés à obtenir un financement, alors que l’Afrique fait face à un déficit annuel important dans ce domaine.
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui réunit les 55 membres de l’Union africaine (UA) et huit communautés économiques régionales (CER), est la plus grande zone de libre-échange au monde. L’Afrique est toujours confrontée à un important déficit annuel de financement des infrastructures, oscillant entre 130 et 170 milliards de dollars.
Stephen Karingi, directeur de la Division de l’intégration régionale et du commerce au CEA, a identifié les changements anticonstitutionnels de gouvernement, le chômage, la faible gouvernance et la pauvreté comme principaux défis pour le continent.