Les coupures d’Internet en Afrique subsaharienne en 2023 ont entraîné des pertes économiques estimées à 1,74 milliard de dollars, selon un récent rapport de Top10VPN, un site international d’évaluation des VPN. Cette région se classe en deuxième position après l’Europe en termes de coûts, avec 30 785 heures des coupures qui ont affecté 1,44 million d’internautes.
L’Afrique subsaharienne a perdu 1.74 milliard de dollars en 2023 en raison des coupures d’Internet. La Russie détient la première place avec des pertes financières de 4,02 milliards de dollars, tandis que l’Éthiopie, la plus ancienne nation indépendante d’Afrique, occupe la deuxième place avec une perte de 1,9 milliard de dollars.
En 2023, 79 238 heures des coupures d’Internet ont touché 747 millions de personnes dans 25 pays et ont coûté 9,01 milliards de dollars à l’économie mondiale. Ces interruptions ont été orchestrées à l’aide de l’outil COST de l’ONG Netblocks, basé sur des données de la Banque mondiale, de l’UIT, d’Eurostat et du recensement américain.
Quoique les coûts mondiaux aient diminué de 67 % par rapport à l’année précédente, l’Afrique subsaharienne a vu ses coûts augmenter considérablement. Les pays de la sous-région ouest africaine ont enregistré une hausse de plus de cinq fois par rapport à l’année précédente. Selon le rapport, les examens scolaires sont la principale cause des pannes d’Internet, aux côtés des manifestations, du contrôle de l’information, des conflits, des coups d’État militaires et des ingérences électorales.
Des exemples concrets de cette réalité incluent le blocage périodique de Telegram au Kenya en raison d’une prétendue fuite de copies d’examens. Ces interruptions ont engendré des coûts de restrictions Internet de 27 millions de dollars. En Éthiopie, des tensions religieuses ont conduit à des restrictions d’accès aux principales plateformes sociales. Les pertes financières aux heures des coupures d’Internet sont évaluées à 1 milliard de dollars.
Le Sénégal a également fait l’expérience des coupures d’Internet en réponse à des manifestations généralisées. Les heures de coupures se situent entre 135 heures de coupures d’Internet, 3 811 heures de coupures de réseaux sociaux et un coût total de restrictions Internet de millions de dollars.
D’autres pays africains tels que l’Algérie, la Guinée, le Soudan, la Tanzanie, Cuba, le Tchad et le Zimbabwe ont également subi des pertes financières en raison de coupures d’Internet induites par le gouvernement ou de restrictions sur les médias sociaux. Notamment, la plateforme de médias sociaux X (anciennement Twitter) a été la plus restreinte, avec 10 683 heures de perturbations intentionnelles, suivie par Instagram de 26 % et TikTok de 18 %.