Dibakana Mankessi a remporté le Prix Orange du livre africain pour son dernier ouvrage intitulé « Le psychanalyste de Brazzaville ». L’écrivain congolais a été honoré, samedi 18 mai 2024, à Rabat. Ce roman, salué pour son originalité et sa qualité littéraire par le jury, offre une histoire du Congo post-indépendance à travers le cabinet d’un psychanalyste.
Le Prix Orange du livre africain a décerné au roman « Le psychanalyste de Brazzaville » de l’écrivain congolais Dibakana Mankessi. Inspiré de faits réels, le roman transporte les lecteurs dans l’intimité du cabinet du Dr. Kaya, où se succèdent les élites intellectuelles, politiques, militaires et religieuses du pays nouvellement indépendant.
Dibakana Mankessi, également sociologue et essayiste, explore avec finesse les angoisses et les comportements de ces figures emblématiques de la nation congolaise. Il offre une réflexion profonde sur l’impact psychologique de l’indépendance sur la société africaine.
L’histoire se déroule à Brazzaville en 1960, alors que le pays se trouve à un tournant décisif de son évolution. Pour Dibakana Mankessi, le divan du psychanalyste représente le lieu idéal pour étudier les pensées et les tourments de ses personnages, permettant ainsi une libération de la parole et une meilleure compréhension de leur condition. « Ce qui m’intéressait, c’était de comprendre ce qui se passait dans leur tête, et j’ai pensé que le psychanalyste, en tout cas son divan, était le meilleur endroit permettant la libération de la parole », a expliqué le lauréat au micro d’Olivier Rogez du service Culture.
« C’est un livre très ambitieux, une fresque de personnages cocasses ou intéressants, fictifs ou réels, et c’est un travail assez formidable qui nous a beaucoup plu », a précisé le président Véronique Tadjo, présidente du jury du Prix Orange du Livre en Afrique. La romancière ivoirienne a salué « Le psychanalyste de Brazzaville » comme une œuvre ambitieuse qui offre une fresque riche en personnages et en émotions. Plus qu’un récit sur la folie et la médecine, ce roman est une invitation à la confession et à la compréhension de soi.