La récente fermeture de Telegram au Kenya a eu des répercussions économiques considérables. Elle a entraîné une perte estimée à 27,02 millions de dollars pour le pays, selon des données compilées par des experts.
La populaire plateforme de messagerie Telegram, largement utilisée au Kenya, a été inaccessible aux utilisateurs pendant huit jours en novembre 2023, coïncidant avec les examens d’entrée à l’université du pays. Cette interruption a causé d’importants désagréments aux entreprises qui dépendent de la plateforme pour leurs communications et transactions.
Des spéculations ont circulé pendant la panne et suggéré que la fermeture de Telegram au Kenya pourrait être liée à une tentative de prévention des fraudes lors des examens, car l’application n’était hors ligne que pendant la journée, durant les heures d’examen. La nuit, lorsque les examens n’avaient pas lieu, l’application fonctionnait normalement.
Selon NetBlocks, une organisation de défense des droits Internet basée à Londres, chaque jour d’indisponibilité de Telegram a coûté aux entreprises et au pays un total de 537 millions de Ksh (3,4 millions de dollars) en manque à gagner en termes de ventes, de salaires et d’avantages économiques qui auraient découlé de l’utilisation normale de l’application.
Top10VPN, une organisation britannique de protection de la vie privée et de sécurité sur Internet, a classé la perte du Kenya au seizième rang parmi les 25 juridictions qui ont connu des fermetures d’Internet ou de plateformes de médias sociaux en 2023. L’analyse a révélé que le Kenya a dû faire face à un coût de 27 millions de dollars pendant la fermeture de 192 heures, touchant environ 15,6 millions de personnes.
L’inquiétude concernant les coupures d’Internet prend de l’ampleur en Afrique, avec l’Afrique subsaharienne qui a subi un revers financier de 1,74 milliard de dollars en 2023 pendant 30 785 heures d’indisponibilité d’Internet, touchant près de 85 millions de personnes.