Le gouvernement nigérian met en place une mesure qui interdit la circulation des camions-citernes de 60 000 litres à partir du 1er mars 2025, dans le but de réduire le nombre d’accidents graves sur ses routes.
Le Nigeria adopte une mesure important face à l’augmentation des accidents de la route causés par des camions-citernes. À partir du 1er mars 2025, la circulation des camions-citernes de 60 000 litres sera interdite. Cette décision, annoncée par la Nigerian Midstream and Downstream Petroleum Regulatory Authority (NMDPRA), vise à réduire le nombre d’accidents graves qui impliquent ces véhicules lourds.
Les accidents de camions-citernes ont des conséquences tragiques, notamment des pertes humaines. Une pratique dangereuse, où des individus siphonnent les chargements après un accident, aggrave la situation. Ces actes inciviques entraînent souvent des explosions, comme en témoigne le dernier incident survenu fin janvier, qui a coûté la vie à 98 personnes et blessé 69 autres.
Dans son rapport de 2024, l’autorité nigériane de la sécurité routière a révélé que, bien que le nombre total d’accidents ait diminué par rapport à 2023, le nombre de victimes a augmenté. Les statistiques indiquent une hausse des décès. On compte désormais 5 421 contre 5 081 en 2023, malgré une réduction des accidents signalés. Cette tendance soulève des inquiétudes quant à la sécurité routière dans le pays.
La mesure d’interdiction vise à limiter ces drames, mais elle pourrait également engendrer des défis pour la chaîne de distribution du pétrole. Le transport routier est essentiel pour acheminer les produits pétroliers, et cette interdiction pourrait créer des tensions dans ce secteur. Cette décision ne concerne que les camions de grande capacité et ne résout pas entièrement la question de la transition vers le transport ferroviaire pour le fret de pétrole.
Le gouvernement nigérian doit maintenant équilibrer la sécurité routière et les besoins logistiques de l’industrie pétrolière. La mise en œuvre de cette interdiction représente un pas vers une meilleure sécurité, mais nécessite par ailleurs une réflexion sur des solutions de transport alternatives pour garantir un approvisionnement stable tout en protégeant la vie humaine.