L’UE et la fondation Tony Elumulu ont débloqué un fonds de 20 millions d’euros pour améliorer l’accès aux investissements en capital-risque pour les femmes entrepreneures sur le continent africain. Le but visé avec ce projet est de soutenir l’autonomisation de ces dernières et leur participation au développement des pays africains.
Un partenariat signé entre l’UE et la fondation Tony Elumulu permettra l’accompagnement de 2 500 femmes cheffes d’entreprise dans les 54 pays de l’Afrique. Cet accompagnement passe par une formation en entrepreneuriat et un capital d’amorçage pour permettre à leurs entreprises de passer l’étape de démarrage.
Les deux institutions comptent ainsi solutionner les problèmes rencontrés par les jeunes entreprises africaines tels que les lacunes en matière de compétences et de capacités entrepreneuriales, les contraintes financières et le manque d’accès au mentorat de même qu’au marché.
Muni d’une enveloppe de 20 millions d’euros, le programme est cofinancé par l’Union européenne et l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OACPS), en collaboration avec le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ). Il est mis en œuvre par la Société allemande pour la coopération internationale (GIZ).
Ce nouveau fonds est orienté vers l’autonomisation économique des femmes à travers l’Afrique. Son objectif est d’améliorer l’accès au financement et aux investissements en capital-risque, en particulier dans le contexte de la pandémie du Covid-19 où les femmes ont été les plus touchées par la crise économique. D’un autre côté, il aidera les femmes à participer au développement économique et à accélérer leur inclusion financière.
« Cet effort conjoint donnera la priorité et offrira des opportunités économiques aux femmes africaines qui, pendant trop longtemps, ont enduré des obstacles systémiques pour démarrer, développer et maintenir leurs entreprises », explique l’économiste Tony Elumulu, fondateur de la fondation Tony Elumulu. De ce fait, le partenariat entend « alléger les contraintes de financement, de connaissances et de marchés qui menacent les moyens de subsistance des femmes entrepreneures sur le continent, afin de créer davantage de revenus, d’emplois, et de croissance pour les entreprises détenues par des femmes », a-t-il ajouté.
Rappelons que le nouveau dispositif s’inscrit dans le cadre de la stratégie de l’UE 2020-2025 en matière d’égalité des genres.