Au Kenya, Neuro Soul café traite des troubles cognitifs

Neuro Soul café – Nairobi, la capitale du Kenya, a vu naître un espace dédié aux personnes atteintes de troubles cognitifs. Diana Ayoo, la promotrice, apporte son soutien à ces personnes pour leur insertion sociale.
Neuro Soul café, c’est le nom de l’espace à plusieurs services qui reçoit les personnes atteintes de troubles cognitifs. Ce café ne sert pas que du thé ou des mets, mais donne de la chance à ces malades, de faire valoir leur compétence et partager des expériences.
L’idée de cette initiative est née des expériences de la propriétaire des lieux, Diana Ayoo, avec sa fille atteinte d’une maladie neurologique divergente. Confronté à plusieurs réalités sociales, elle décide de briser les préjugés autour du mal et sauver des victimes.
« Ayira est le nom de ma fille de 6 ans, c’est Ayira qui a inspiré la création du Neuro Soul Café. Elle est atteinte d’une maladie très particulière, le syndrome de Primrose, ainsi que d’autisme. En tant que mère et dans cette partie du monde, je sais que les personnes neurodivergentes sont stigmatisées et qu’on ne s’occupe pas vraiment d’elles. Je voulais montrer au monde qu’on peut leur donner une chance dans la société et s’attendre à leur contribution », a-t-elle expliqué.
Natacha, âgée de 18 ans et victime d’une déficience cognitive, est employée de Neuro Soul café. Dans cet espace, les personnes souffrant de tous types de problèmes neurologiques peuvent se rencontrer et discuter de leur vie avec d’autres. Le café organise aussi des ateliers sur la neurodiversité. Et gagne progressivement en popularité dans la capitale kényane par la sensibilisation.
« Ce que j’ai remarqué, c’est que lorsque les gens viennent au restaurant et que vous leur expliquez ce que nous faisons et qui sont nos employés, quelqu’un dit toujours : « J’ai un frère, j’avais une sœur, j’ai un voisin. Cela signifie donc que les gens sont touchés. C’est juste que la sensibilisation n’a pas été suffisamment développée pour que les gens puissent connaître, accepter et comprendre les différentes maladies », raconte Diana Ayoo, propriétaire du Ayira’s Neuro Soul Café.
Cette idée ouvre une large piste de combat pour Diana Ayoo qui veut inculquer la notion de tolérance et d’acceptation de ces personnes dans un pays où les préjugés semblent encore avoir la peau dure.
« Souvent, les gens les stigmatisent et ne veulent pas leur offrir d’emploi ni le soutien dont ils ont besoin pour conserver cet emploi. Ainsi, ils continuent à rester pauvres et à souffrir, ce qui entraîne le développement de plusieurs autres troubles mentaux tels que le manque d’estime de soi, la dépression et des idées suicidaires », affirme Lucy Njiru, psychologue clinicienne.
L’initiation de Neuro Soul café est un exemple que peut suivre ou soutenir les spécialistes sanitaires et la population africaine, pour rompre les barrières et offrir une chance de travail aux personnes atteintes de troubles cognitifs.