Comportement physiologique et « réflexe » banal qui existe dès le stade fœtal non seulement chez l’être humain mais aussi chez tous les vertébrés sauf la girafe, le bâillement se définit comme une contraction intense de certains muscles du visage et du diaphragme entrainant une inhalation profonde d’air par l’ouverture de la bouche.
Bien plus qu’un simple réflexe archaïque, le bâillement est un signal envoyé par le corps pour exprimer son besoin ou son état : besoin de sommeil, de détente, ou de nourriture, état de l’ennui, de satiété que notre organisme nous fait savoir mais de façon bruyante.
Nous baillons en moyenne 250.000 fois au cours d’une vie, et pourtant, nous ignorons encore tant de chose sur le sujet. Dans ce numéro de bien-être, nous allons passer en revue 6 choses essentielles à savoir sur ce phénomène : le bâillement.
Bailler est excellent pour la santé
Souvent mal vu en public, bailler aiderait notre corps à se relaxer et notre cerveau à se rafraichir. Lorsqu’on est fatigué, la température cérébrale augmente. Or pour bien fonctionner, notre cerveau ne doit pas se surchauffer. « Bailler à fond permet de détendre les muscles de notre visage et de respirer profondément pour oxygéner le cerveau », a expliqué le Dr Eva Lothar. Le bâillement est donc pour le cerveau ce qu’une boisson fraiche en pleine chaleur est pour notre corps.
Baillez, vous serez plus attentif
En baillant, on devient plus attentif à ce qui se passe autour de nous. C’est en quelque sorte préparer notre organisme à être utilisé. Le bâillement pourrait être une stimulation réflexe de la vigilance, par augmentation de la clairance du liquide céphalo-rachidien.
Le bâillement est une arme anti-stress
En réunion, cela risque de faire du désordre certes mais, il est d’ailleurs recommandé de provoquer des bâillements au cours de la journée, à chaque fois que l’on se sent stressé, trop ému ou fatigué.
Bailler : pour exprimer son désir sexuel
Les scientifiques ne sont pas tous d’accord sur ce point, mais certains pensent qu’il y a un lien entre le bâillement et la sexualité. « Chez certaines espèces animales, comme l’hippopotame ou le macaque, le mâle dominant baille plusieurs fois bruyamment avant de s’accoupler », explique le Dr. Olivier Walusinski. Chez l’humain, les études montrent que des bâillements accompagnés d’étirements sont une expression de désir sexuel pour la femme.
Bailler : signe de certaines maladies
Alors qu’une personne baille entre 5 et 10 fois par jour, certaines maladies ou traitements modifient sa fréquence. Le Dr. Olivier Walusinski indique que « certains patients atteints de la maladie de Parkinson, les consommateurs de neuroleptiques, ou de drogues ne baillent plus ou très rarement. À l’inverse, les antidépresseurs augmentent la fréquence de bâillements ».
Bailler : C’est contagieux
Selon le dicton : « Un bon bailleur en fait bailler sept ». Ce phénomène de contagion n’a été constaté que chez l’homme et les primates. La plupart des recherches se concentrent sur le rôle de l’empathie, comme lorsqu’on voit quelqu’un souffrir et qu’on a l’impression d’avoir mal aussi : la capacité d’éprouver ce que ressent un autre individu.
Il est quand même indéniable que dès que quelqu’un commence à bailler, cela déclenche tout une chaine d’imitations inconscientes. Nonobstant toutes ses recherches faites à l’égard de ce phénomène, il reste encore d’énormes recherches pour expliquer la mise en jeu de ce mécanisme de contagiosité.
Un simple geste inconscient qui nous procure tant de bien, nous alerte quand il est temps de dormir, de manger, d’être attentif… Et donc, de synchroniser nos activités. C’est fabuleux certes, mais le fait que ça soit contagieux rien que d’y penser ou d’entendre quelqu’un le faire reste un mythe.
Autant dire que cet article a été écrit entre quelques bâillements et que vous baillez peut-être en lisant le lisant !