Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols – Au Togo, dix-sept (17) dirigeants et représentants des pays de l’Afrique de l’Ouest, du Sahel, de la CEDEAO et de la Banque Mondiale, ont adopté les 30 et 31 mai 2023, une feuille de route pour rendre plus accessibles et abordables les engrais en Afrique. Dans le cadre de la Table Ronde Internationale sur les Engrais et la Santé des Sols en Afrique de l’Ouest.
L’objectif est d’apporter des solutions liées à la question d’inaccessibilité des fertilisants en Afrique. Organisée sous le patronage du président de la République togolaise, la Banque mondiale et la CEDEAO, la table ronde a vu la participation de plus de 250 participants, dont 22 ministres et des partenaires, à Lomé.
Approuvée par les présidents du Niger, de la Guinée-Bissau et bien d’autres, il s’agit d’une alternative pour garantir la sécurité et la dépendance alimentaire en Afrique. Évoluant sous le joug de la forte dépendance des importations et de la crise alimentaire, les dirigeants cherchent des solutions pour désormais rendre plus accessibles et abordables les fertilisants. Des solutions durables liées à la problématique des engrais et la santé des sols en Afrique.
À l’issue de cette table ronde, une Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols a été adoptée. Et les dirigeants s’engagent à tripler la consommation des engrais d’ici à 2035, afin de doubler la productivité agricole et accroître la création d’emplois en Afrique. S’appuyant sur les grandes lignes de la Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols, ils comptent revoir les conditions d’accessibilité, pour promouvoir une libre circulation en Afrique de l’Ouest et au Sahel du produit.
Pour y parvenir, ils envisagent « d’éliminer progressivement les droits de douane et taxes sur les engrais ». Une mesure valable pour les autres matières premières fertilisantes aussi. Également, les dix-sept États signataires de la Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols optent aussi pour l’abolition des investissements dans les infrastructures portuaires, de stockages et de transport. Objectif : dynamiser le commerce des engrais entre les États de la région, par la conclusion de partenariats publics-privés avant fin 2025.
En outre, ils veulent parvenir à l’accord des subventions ou d’appui budgétaire aux petits exploitants agricoles pour se procurer en urgence des engrais minéraux et organiques. Hôte de cette table ronde, le chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, a par la même occasion profiter pour attirer l’attention des participants sur l’intégration d’une vision communautaire, pour trouver les meilleures solutions. « Il nous faut trouver un juste équilibre, une bonne stratégie, mais surtout, il nous faut être organisés et coordonnés. Comme l’illustre la feuille de route présentée ce jour, notre vision doit être sous régionale avant tout », a-t-il précisé.
De son côté, la Banque mondiale, témoin de la Déclaration de Lomé sur les Engrais et la Santé des Sols, annonce une subvention de 1,5 milliard de dollars supplémentaires dans le secteur de l’agriculture d’ici à 2024. Une somme qui s’ajoute aux 4 milliards déjà engagés et en cours de mise en œuvre.
