La Côte d’Ivoire devient le deuxième plus grand exportateur mondial de noix de cajou décortiquées. Le pays est sur le point de dépasser l’Inde sur le marché des exportations de noix de cajou, après avoir pris le dessus sur le Brésil en 2020.
La Côte d’Ivoire est en passe de dépasser l’Inde sur le marché des exportations de noix de cajou. Le pays qui était passé devant le Brésil en 2020 est désormais le deuxième plus grand exportateur mondial de noix de cajou décortiquées.
Le pays a commercialisé plus de 5 000 tonnes de noix de cajou transformées, uniquement au mois d’août 2023, soit autant que ce qu’elle avait exporté au cours de toute l’année 2015, selon les données du bulletin d’informations agricoles N’Kalo.
Chaque mois, la Côte d’Ivoire approvisionne davantage le marché mondial grâce à sa trentaine d’unités de transformation, selon les chiffres officiels. Ce nombre devrait encore augmenter grâce à l’inauguration d’une nouvelle zone agro-industrielle dédiée à l’anacarde à Korhogo, dans le nord du pays.
La noix de cajou brute qui est le deuxième produit d’exportation de la Côte d’Ivoire, est aujourd’hui soumise à des taxes avant de quitter le pays, tandis que la noix transformée bénéficie de subventions.
Grâce à cette politique incitative, le pays a transformé 22% de sa production en 2022, selon les données gouvernementales. La Côte d’Ivoire est ainsi devenue le deuxième plus grand exportateur mondial de noix de cajou décortiquées depuis juin 2023. Elle dépasse l’Inde qui depuis un an et demi, n’a plus franchi la barre des 5 000 tonnes mensuelles exportées.
Pierre Ricau, chef analyste pour le service d’informations agricoles N’Kalo, estime que la place de la Côte d’Ivoire en tant que deuxième plus grand exportateur mondial de noix de cajou décortiquées ne devrait pas être remise en cause même si l’Inde ne franchit pas à nouveau cette barre. « L’Inde se concentre de plus en plus sur son marché intérieur, qui est plus rentable », a-t-il affirmé.
Malgré ses performances remarquables, la Côte d’Ivoire reste encore loin derrière le Vietnam. Le pays atteint que 11% de sa capacité de transformation, ce dernier étant le leader mondial. Selon Pierre Ricau, l’objectif n’est pas de rattraper le Vietnam, mais de continuer à augmenter la capacité de traitement en Côte d’Ivoire afin de créer des emplois.