La problématique de flux financiers illicites en Afrique est loin d’être comptée parmi les dossiers classés. Chaque année, l’Afrique se fait victime d’une perte d’environ 90 milliards USD, suite aux flux financiers illicites.
Les études faites par Zoom Eco sur les pertes issues des flux financiers illicites, révèlent que l’Afrique noie, près de trois fois le montant de l’aide publique au développement qui lui est accordée. Cette perte importance est enregistrée après chaque 12 mois ; résultats des flux financiers illicites en Afrique.
D’après les chiffres du Groupe d’experts du panel de haut niveau sur les flux financiers illicites, cette perte provient des opérations effectuées dans les secteurs publics et privés. En 2015, par exemple, le montant des flux financiers illicites en Afrique liés à l’exportation de ressources extractives primaires s’est élevé à 40 milliards de dollars. Et pour l’ensemble de la dernière décennie, ces flux ont atteint 278 milliards de dollars.
Si l’on considère les analyses effectuées par Zoom Eco, l’Afrique est donc propriétaire d’un montant de 805 milliards de dollars d’aide publique au développement. Une somme qu’obtient le continent, à défaut des pertes annuelles, sur un total de 1 729 milliards USD libérés au cours des 18 dernières années.
Malgré ce montant important dont est bénéficiaire le continent au cours de cette période, il peine à se décoller pour atteindre le niveau de développement tant souhaité. Car, les réserves n’ont été utiles qu’à un nombre limité de pays anglophones et de l’Afrique de l’Est. Ces pays initiateurs de projets ont su profiter des fonds restants des aides accordés à l’Afrique, au profit des pays comme la République Démocratique du Congo.
Ces pays sont entre autres : l’Éthiopie, le Nigeria, la Tanzanie, le Kenya, le Mozambique, etc. Ainsi, il est nécessaire de faire des pertes liées aux flux financiers illicites du continent africain, un moyen additionnel de croissance. Les pays africains sont donc appelés à lutter contre ce phénomène, en multipliant des efforts dans la lutte contre la corruption et les flux financiers illicites de capitaux.
La réduction des flux financiers illicites pourrait améliorer les perspectives de développement environnemental, social et économique du continent.